mardi 14 février 2017

Circuit en Roumanie. Les Gorges de Bicaz, Sighisoara, Transfagarasan, Curtea de Arges.

 
Cette journée a mal commencé, car mon mari n’était pas bien.

Raison invoquée pour avoir  traversé,  sans nous arrêter, une des zones les plus pittoresques de Roumanie, le merveilleux défilé naturel qui unit la Moldavie et la Transylvanie, Les Gorges du Bicaz!

Raison invoquée pour avoir  traversé à grande vitesse, sans aucun arrêt, l'une des régions les plus pittoresques de Roumanie, le magnifique défilé naturel qui unit la Moldavie et la Transylvanie, les Gorges du Bicaz !

Le trajet est formé de serpentins tortueux et étroits, bordées par des rochers spectaculaires qui cachent des grottes uniques, comme la Grotte Noire, dont l’entrée est à 15 mètres de hauteur au dessus de la route. Bon, je vous l’accord, nous n’aurions pas pu, sans doute, visiter les grottes, mais au moins nous aurions pu nous arrêter avant l’entrée du défilé pour nous promener un peu à pieds dedans, comme font tous les autres qui passent par là.

 Même pas un petit arrêt à Lacu Rosu,  un  lac entouré des montagnes  formé par un glissement de terrain dû au tremblement de terre du 23 janvier 1838 et d'où prend sa source la rivière Bicaz.  !

 On aurait dit que quelqu’un nous courre après, hein.

 Je vais mettre quand même quelques photos, forcément mauvaises, à cause autant du soleil mai aussi de la voiture,  car fait  à travers le parbriz.  Mais juste pour avoir un aperçu.



















 Comme vous pouvez le deviner, je suis encore frustrée, car je lui ai dit avant le voyage que je voulais vraiment revoir cet endroit où j’étais il y a plus de 50 ans, quand, jeune étudiante, j’ai fait une vraie excursion à pieds dans cette région! 

A l’époque nous avons traversé les Montagnes Ceahlau, en dormant parfois dans des tentes, sinon dans des cabanes rustiques. J’ai vu ainsi la cascade "Duruitoarea", je suis monté sur l’escalier en bois de 400 marches à Toaca, pour finir par descendre, toujours à pieds, bien sûr, Les Gorges et dormir la dernière nuit à Lacu Rosu !

 Ç’était magique et inoubliable !  

Bon, cette fois-ci en voiture,  après Lacu Rosu nous avons commencé notre périple Transylvain avec une partie du pays Sicule,  arrivant comme prévu dans l’après-midi à Sighisoara, une ville médiévale typiquement saxonne, classée dans la liste du Patrimoine Mondiale UNESCO.

Mais là aussi, pas de chance : dès que nous avons commencé notre petite promenade dans le centre historique, une pluie à verses nous a fait vite revenir  à notre hôtel (i.e. Boulevard, dont la décoration m’a beaucoup plus. J’ai même mis des photos des tableaux sur ma page FB, mdr). D’un coup, même si ça ne m’inspirait pas du tout, nous avons mangé dans le restaurant de l’hôtel et nous nous sommes couchés aussitôt !

Voilà quelques photos que nous avons faites avant la pluie : vous pouvez voir une porte et une partie de ses murailles médiévales, la tour de l'horloge, la maison (jaune) dans laquelle a vécu Vlad Tepes (aka Dracula), d'autres maisons de style gothique rural, des touristes et un tas de (très) chères voitures allemandes.












Le lendemain nous sommes partis de bonne heure car le programme de la journée était très chargé.

Nous avons traversé en vitesse quelques villages saxonnes, avec des maisons refaites à neuf par les anciens propriétaires revenus de l'Allemagne après la chute du communisme et nous avons pu voir quand même une ou deux églises fortifiées (comme celle dans les photos ci-dessous) et beaucoup, beaucoup des grosses et chers voitures allemandes (comme celles de Sighisoara) et nous sommes entrés sur le Transfagarasan, une des plus belles routes du monde,  heureusement ouverte à cette époque. Conclusion, nous avons bien choisi la date de notre voyage. Heureusement! 





Qu’est-ce que je dois dire de cette route que j’ai parcourue déjà en 1985, quand il n’y avait pas beaucoup de monde à le faire. Même je suis restée quelques jours dans un hôtel merveilleux au bord du Transfagarasan, pas loin du Lac glacial Balea, le paysage était magnifique, avec les montagnes tout autour  descendant à pique sur la route, une petite cascade entourée des belles fleurs jaunes (je ne connaissais pas leur nom, lol) et l’hôtel (ou plutôt la cabane)  pratiquement vide... Mais à l’époque je me suis sentie oppressée par les hauts montagnes, justement, et à un moment donné je ne pouvais plus respirer et malheureusement il a fallu quitter l’endroit.

Par contre, pendant ce voyage-ci l’endroit me paraissait tellement beau que ça me donnait envie de pleurer : ce n’est pas pour rien que Top Gear, l'émission de la BBC consacrée aux voitures et au sport automobile, la considère "the best road in the world." (https://www.lonelyplanet.com/romania/curtea-de-arges/activities/full-day-transfagarasan-tour-from-bucharest/a/pa-act/v-14213P3/360414)

Je mets quelques photos ici, mais vous pouvez trouver beaucoup plus belles sur Internet.

Voilà par exemple sur ce site : http://thatadventurer.co.uk/transfagarasan/










Nous quittons Balea-Lac, mais nous nous arrêtons encore une ou deux fois pour admirer le paysage, le lac Vidraru et son barrage.
 








Nous arrivons enfin à Curtea de Arges  avec son complexe monastique, dont l'ancienne église est devenue  église épiscopale, princière et royale, construite il y a quelques 500 ans,  chef d’œuvre de l’architecture médiévale roumaine  et  l'église princière de Saint Nicolas ,  dont est liée la légende de Maitre Manole.

Je n’ai pas l’intention de décrire ici la légende qui entoure le monastère et la balade qui va avec.

Si vous êtes intéressés,  vous pouvez voir la traduction de la dite balade et quelques informations concernant sa présence dans l’espace balkanique à cette adresse  http://theses.univ-lyon2.fr/documents/getpart.php?id=lyon2.2001.beauchene_s&part=38085

 Il faut quand même dire que cette balade, qui est (avec Miorita, la balade qui a inspirée au poet et philosophe Lucian Blaga l’idée d’espace mioritic, comme espace qui défini  l'essence de l'esprit roumain),  la plus importante balade du répertoire de la littérature orale roumaine, représente le mythe esthétique sur la souffrance comme condition déterminante dans la création artistique.

En tous cas, si Manole  pour construire cette église, y a emmurée  sa fiancée ou pas, nous ne l'avons pas quand même visité, car nous nous sommes arrêtés à l'église épiscopale, vrai Musée d’Art Roumain, et à l'actuelle église du monastère, juste à côté.

L'église "épiscopale" c'est une construction impressionnante, autant par sa réalisation artistique d’influence byzantine, par son élégance et l’équilibre parfait de ses formes, que par la richesse et la délicatesse de ses ornements de style mauresque.

L’intérieur riche et coloré est tout aussi magnifique, même si les fresques et les mosaïques vénitiennes, endommagées par un séisme, ont été remplacées en 1985 par des peintures modernes, à dominante dorée.  A comparer avec la sobriété massive des églises romanes auvergnates, par exemple, tout en ayant en tête que ces dernières n’étaient pas peut être aussi sombres à l’origine.

 Je vais mettre quelques photos pour soutenir mes affirmations.

Dans la première photo je suis en scène, car je n’ai pas une autre photo pour montrer la façon dont le petit pavillon au-dessus du bassin d’eau bénite, en face de l'entrée, avec son dôme aux arcs festonnés en marbre de différentes couleurs et sa croix dorée, se projettent sur les 12 marches qui montent vers l'entrée du sanctuaire, comme un portail appliqué.

   Dans les photos 7 et 9,  vous pouvez voir la merveilleuse iconostase du XVIIème siècle et en agrandissant la quatrième photo vous pouvez apercevoir l’endroit du mur où, conformément à la légende la fiancée de maitre Manole aurait été enterrée (quoique...). 

La dernière photo représente l'actuelle église du monastère.

Si quelqu'un qui li mon blog est intéressé par des  informations plus détaillés concernant ce monastère roumain et toutes les autres églises de Roumanie que j’ai décrite, sachez qu'il y a en grande quantité sur Internet, en commençant avec wikipedia.
 

 

   




   


   


   

 

 
   

 

 

  Après Curtea de Arges nous sommes partis via Pitesti et Tirgoviste vers Ploiesti, «la capitale du pétrole roumain»,  la ville révolutionnaire où on a proclamé la République en 1870  et la ville où j’ai fini le lycée.

 Voilà donc ici quelques images de cette ville pleine d'histoire: des images de l'intérieur des  Halles,  avec les prix affichés, pour comparer avec les prix en France,  en sachant que  1€=4.50Roni, l’actuelle monnaie roumaine. Aussi deux images des restaurants  où nous avons super-bien mangé. Premièrement,  le restaurant  Padurea Verde, à Paulesti, où nous avons été invités par ma très chers amie, ancienne  collègue de banc au lycée, Lavinia, qui malheureusement est morte maintenant. 😥  J'ai mis aussi une photo du restaurant Urssus, où nous sommes allez par commodité, car il était situé juste vis à vis de notre hôtel (le très bon et pas cher hôtel Tiara) et nous n'avons pas regretté, au contraire! C'est d'ailleurs la raison pour laquelle je lui fais un peu de pub ici.   Enfin, pour commencer, il y a  une image du  très beau boulevard  des de l'Indépendance bordé des marronniers sur un kilomètre  sur les bancs duquel j’ai préparé mon bac il y a plus de 50 ans...







Maramures
Transalpina, Bigar, Les Gorges du Danube!..à suivre

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