mercredi 29 octobre 2008

I. Denver-Garden of the Gods-Royal Gorge-Alamosa-Great Sand Dunes-Taos-Santa Fe

St.Jacques d’Ambur-Lyon-Munich-Denver



Nous quittons la maison vers une heure du matin, car l’avion part de Lyon vers Munich à 6.30. Nous quittons Munich à 9.30 et, après quelques 10 heures de vol, à 12.30 (i.e. midi 30, ah le miracle du décalage horaire…) nous arrivons à l’aéroport de Denver où nous sommes prises en charge par notre fameuse guide, Catherine, dont je ne connais même pas le nom ne famille.

Dés le début elle nous montre son… « caractère » : affreusement speed, avec beaucoup des choses à faire à la fois et un grand nuage d’informations débitées à 100 à l’heure, je retiens forcément par bribes quelques-unes, essentielles pour notre futur immédiat, par exemple, qu’il y a des restaurants autour de l’hôtel et que c’est exclu d’aller à Denver par nous même, sauf par taxi, qui coûte plus de 50$. Vu la fatigue et l’évaluation instantanée du prix, mon mari  renonçait  aussitôt d'y aller et aussi  à l’idée de s’acheter un appareil photo Panasonic, comme prévu. D’ailleurs il ne l’achètera pas du tout aux USA: trop cher, même à Las Vegas. Il va l’acheter à l’arrivée en France, quand même, via Internet, juste pour se prouver que ça ne valait pas la peine: « mon petit et pas trop cher Kodak est, paraît-il, meilleur". Par contre, je n’ai pas pu comprendre, où retenir, ni le nom de tous ces restaurants, ni lequel et le meilleur, et, surtout, ni leur emplacement : informations données trop vite pour la pauvre roumaine que je suis et ça continuera pendant tout le voyage : surtout quand elle épelle les noms, je n’essaye même plus de comprendre ! …

Direction : Quality Inn (à propos, tous les hôtels sont soit Inn soit Lodge, les derniers situés forcément au milieu des forêts !), un hôtel, proche de l’Aéroport, ainsi dire, mais ça à l’échelle américaine, i.e. à seulement quelques 20 ou 30 km distance… J’exagère, of course, mais pas tant que ça, car les distances en Amérique, c’est quelque chose…


Le soir, après un petit tour à l’aéroport, nous trouvons un restaurant pas très loin de l’hôtel, « Ruby Tuesday ». Je ne sais pas si c’est celui indiqué par Catherine, mais l’atmosphère était vraiment sympa, quelque chose entre cossu, et country, et en plus nous avons très bien mangé : le « New Orléans Seafood », un plat du nouveau menu « spécialités » de la maison..

Denver-Alamosa


Nous commençons notre circuit à travers les canyons de l’ouest américain par un petit Denver-Tour qui n’était même pas prévue dans le programme, merci Catherine … Nous avons ainsi l’occasion de voir ce fameux Capitole, avec sa coupole en or de 24 carats et son intérieur en onyx rose,



et aussi de photographier quelques plaques minéralogiques vraiment folkloriques :
Puis, sur I25, direction Colorado Springs, plus précisément, Manitou Springs, sortie 146, N30, pause photo à l’intersection avec Gateway Road et… voilà the Garden of the Gods, magnifique introduction dans le monde du grès Navajo et Kayenta.



A propos : j’ai glané sur Internet quelques informations concernant les différents types de grès que nous avons rencontré dans ce voyage, et je trouve que c’est ici le meilleur endroit où je dois les mettre :

La Formation Kayenta apparaît fréquemment comme une couche cassée plus mince et sombre au-dessous du Grès Navajo et au-dessus du Grès Wingate. Les couches Kayenta sont typiquement de couleurs rouge au brun, formant des rebords cassés.

Le grès Wingate apparaît le plus souvent juste au-dessous de la Formation Kayenta et du Grès Navajo (toutes les trois formations sont dans le même groupe). Les couches Wingate sont typiquement de couleurs orange pâle à rouge.

La Formation Navajo est au-dessus du Grès Navajo et du Grès Wingate (toutes les trois formations sont dans le même groupe). Ensemble, ces trois formations peuvent aboutir aux falaises verticales immenses de 2,000 pieds (610 m) ou plus.

Le Grès Navajo forme fréquemment des falaises spectaculaires, des cuestas, des dômes, des bluffs qui sont généralement blancs en couleurs. Il peut être distingué des grès Jurassiques adjacents par son blanc à la couleur rose clair, et par ces formes arrondies.

La vaste gamme de couleurs, c'est-à-dire cramoisi, vermillon, l'orange, le saumon, la pêche, rose, d'or, jaune et blanc exposé par le Grès Navajo reflète une longue histoire de changement par l'eau souterraine et d'autres liquides souterrains pendant les 190 millions de dernières années. Les couleurs différentes, à part le blanc, sont causées par la présence de différents types et de la quantité dont se sont mélangés les minéraux tels que le fer ou les différents oxydes de fer, l’hématite, goethite et limonite en remplissant l'espace entre les pores de sable de quartz qui forme le Grès Navajo.

La présence du fer faisant les roches plus dures et plus résistantes à l’érosion que le grès environnant, donne naissance à des formes spectaculaire comme des rebords, des lames, des murs, des drapeaux, des tours et autres, qui se dressent au-dessus du paysage local dans des paysages surréalistes, ce que nous allons voir dans les jours qui suivent.


Nous continuons notre route sur I25, via Juniper Way, puis sortie 101 (vers Pueblo) pour US-50 direction Canon City un petit tour sur Highway 3A et voilà Royal Gorge Bridge, le pont suspendu sur la rivière Arkansas.

Sur tout le trajet la guide nous parle de la région, nous explique l’histoire et surtout la géologie des lieux, par exemple, à un moment donné elle nous montre la direction où se trouve la « célèbre » Messa Verde, occasion de nous expliquer qu’est ce que c’est une Messa, mais ce n’est qu’à la maison que je vais finalement comprendre, en lisant sur wikipedia.org que Messa n’est autre chose qu’une montagne qui fini, pas avec des pics, comme toutes les montagnes, mais avec un plateau. Et que Messa Verde et une de ces messa où il a d’importantes ruines indiennes.

Entre autres, nous passons à côté de l’Université de Denver, un grand terrain de golf (tu m’étonne ? avec tout cet espace… !), US Air force Academy, -un avion B52 posé dans le parc nous le prouve, et toute une ribambelle de ville américaine qui ne nous impressionnent guère, si je ne m’abuse…

Un repas frugal (pizza et ¼ glace, laquelle à vrai dire m’est resté à travers la gorge, c’est le cas de le dire, car, par manque de temps, il a fallu jeter le reste à la poubelle pour pouvoir vite monter dans la cabine qui nous faisait traverser la gorge Royale…), visite du site par tous les moyens : télé cabine, cable-train, et, en fin, sur le « célèbre » pont lui-même. J’ai pris plein des photos de partout, même sur le pont, malgré la craint que ces c..n d’américains ne me prennent pas pour une suicidaire… Car, il faut dire que la guide nous a avertis
qu’il y a des caméras partout et que dès qu’ils voient quelqu'un qui a une attitude qui leur semble suspecte, il se jète sur lui pour … le sauver !

Et comme j’ai vu plus d’une fois, et pas seulement dans les films, la police américaine en action…

Enfin, après cette visite, nous sommes allés sans tarder et même sans plus nous arrêter, il me semble, directement à l’hôtel d’Alamosa.

Alamosa- Santa Fé
Pour commencer, aujourd’hui nous irons voir le parc National « Great Sand Dunes ». Nous reprenons la direction Denver, sur les routes US-160, puis CO-150, en passant par La Vallée San Luis de Colorado, avec les Montagnes Sangre de Cristo sur notre droite.
Après à peu près une heure et demie, dans un espace triomphalement verdoyant et fleuri nous découvrons de loin les grandes vagues de sable blanc, parfois avec une sorte de voile plus foncé gris-noir dessus (le manganèse).


Après une petite montée sur les dunes et après nous avoir assez émerveillés de la beauté de ce paysage étrange, dont la formation est, comme d’habitude, largement expliquée dans le petit musée du Centre d’Accueil du site, nous retournons sur les mêmes routes vers Alamosa, puis, en prenant la US-285, (Estrella Road) nous sortons de l’Etat de Colorado pour entrer dans le Nouveau Mexique.
Nous sommes toujours dans la Vallée de San Luis, nous passons à côté d’un massif isolé, la Montagne de St..Antoine (San Antonio Mountains) et la route passe par des villes comme La Jara, Antonito (où nous pouvons aussi admirer un de ces immenses trains de l’historique voie de chemin panoramique qui est juste à côté de la route, Cumbres & Toltec Scenic Railroad, Romeo, et Conejo .
A l’intersection avec la route US-64 nous tournons à gauche, nous traversons les Gorges de Rio Grande, puis à droite sur NM-522 (Questa Road) et nous arrivons sur la belle place de la ville de Taos, une ville charmante est située sur un immense plateau à 7 200 pieds d'altitude, dans la vallée du Rio Grande, au pied des montagnes de Taos (près de 14 000 pieds). C’est une ville rendue célèbre, au début de XX siècle par une riche héritière, Mabel Dodge Luhan et depuis « envahie » par des artistes : il y a, paraît-il, plus de 80 galeries d'art... Quelques achats dans les magasins de souvenirs autour de la place, un petit tour dans l’hôtel La Fonda et un repas chez Ogelvie's bar & grill restaurant sur la place plus tard, nous continuons notre expédition sur la route NM-68. Non, je n’ai pas vu la maison de "Kit" Carson ni celles de Charles Bents ou de Mabel Dodge Luhan,http://en.wikipedia.org/wiki/Mabel_Dodge_Luhan, en fait je n’ai vu rien d’autre que cette place centrale et le hall de l’hôtel, le temps été trop court et je devais profiter des rares shops qu’on trouvait sur notre route pour finir avec les cartes postales et les cadeaux en général… Mais les photos que j’ai trouvées sur Internet me montrent beaucoup plus que ce que j’aurais pu voir dans ce laps de temps, car, de toute façon, leur visite n’était pas dans notre programme. Par exemple, regardez ici deux photos de la maison de Mabel:


Enfin, après une nouvelle rapide traversée de Rio Grande, une vingtaine de kilomètres plus loin, le premier peublo visité aux USA, le pueblo Taos, un village édifié aux pieds des montagnes Sangre de Cristo où habitent « the ancient Tiwa pueblo Taos Indians », phrase anglaise qui me donne l’occasion de dire que 1. le pueblo représente simultanément le peuple indien lui-même et son habitat et que les Indiens Pueblo Tiwa (ou Tihua, une sous-branche des indiens Pueblo) habitent dans ce « village » indien nommé « Saule pleureur » (car dans le dialecte Tiwa, Taos = saule pleureur), sans eau courante ni électricité, comme tous les pueblos, ou au moins ceux ouverts au tourisme, celui ci d’autant plus, en étant déclaré patrimoine mondial par Unesco.
Toutes les maisons sont construites en adobe, ( briques de terre crue séchée au soleil) le clou de la visite étant l’ensemble sur-étagé qui est l’emblème de ce pueblo, et des pueblos des amérindiens en général. En fait, on ne peu pas parler de bâtiment à plusieurs étages, proprement dits, car à chaque étage l’entrée se fait par une échelle particulière, venant directement du sol, donc les chambres de différents étages ne communiquent pas.Les habitants du village (150 permanents, et 1900 autochtones résidant sur les terres ancestrales , nous dit la guide indienne) vivent essentiellement du tourisme et des œuvres d'arts qu'ils créent: peintures, bijoux en turquoise ou autres pierres précieuses, poteries, tapis...

Avant de continuer avec la visite dans ce pueblo, je crois que c’est bien que je glisse ici quelques informations sur les Indiens des Etats Unis, informations que j’ai trouvées toujours sur le net, et que de toute façon doivent être prises avec des pincettes, tant elles reflètent le point de vue dominant, il me semble…


Région de déserts arides, de vertes vallées fluviales, et de hautes et raides montagnes couronnées de neige, le Sud-Ouest est en grande partie délimité par les actuels États du Nouveau Mexique et de l'Arizona, ainsi que par les régions septentrionales du Mexique avec de petites extensions au Texas, en Utah et au Colorado. On peut distinguer quatre grands groupes tribaux: les Pueblos, les Navajos, les Apaches et les cultivateurs du désert.

Même si l'on trouve des traces manifestes d'habitation humaine datant d'au moins 12.000 ans, c'est au Ier siècle av. J.-C. qu'apparaît la civilisation Anasazis, qui fut la première à bâtir ces fabuleux "pueblos", villages labyrinthiques de maisons cubiques imbriquées et encastrées dans de vastes cavernes. Au XIIIe siècle, les Anasazis absorbent la culture des Mogollons.

Ils perpétuent l'artisanat de ces premières tribus, surtout de la poterie et du tissage, mais aussi des mosaïques ou des sculptures. La culture des peuples connus des premiers Européens - les Espagnols arrivèrent au milieu du XVIe siècle - ne s'épanouit pleinement que vers l'an 900 de notre ère. A cette date ces tribus, les "Pueblos", les "Pimas", les "Papagos", les "Hopis", et les "Zuñis",- qui étaient les descendants des anciens Anasazis (nom Navajo signifiant "Vieux Peuple"), d'ethnies Hohokam et Mogollon - partageaient la même culture à des degrés divers. Par exemple, ils cultivaient les haricots, les courges, le maïs diversicolore, le coton et le tabac, confrontés à l'aridité ils reprirent les techniques d'irrigation de leurs prédécesseurs (Anasazi, Hohokam et Mogollons), et l'élevage des dindes. Ils produisaient de belles poteries torsadées, polies et peintes, tandis que leur costume consistait en couvertures et autres vêtements qui étaient tissés sur de hauts métiers verticaux. Ils abandonnèrent également leur premier style d'habitations troglodytes et de maisons semi-enterrées (pour échapper à l'écrasante chaleur), les Pueblos bâtissant de vastes demeures communautaires en pierres plâtrées d'adobe, tandis que les Pimas érigeaient des constructions en forme de dôme et couvertes de chaume, hogans, faites de perches, de broussailles et de terre, dont la porte était toujours tournée vers l'Est.

Vers 1400, d'autres peuplades arrivèrent du nord. Ces peuples, de souche linguistique athabaskane, sont aujourd'hui connus sous le nom de Navajo et d'Apaches. Tout un chapelet de pueblos le long de la vallée du Rio Grande furent abandonnés à cause de la frayeur qu'inspiraient les Navajos et les Apaches, lesquels s'infiltrèrent peu à peu vers le Sud-Ouest, où ils devinrent semi-nomades. Les Navajos habitaient principalement dans des hogans couverts de terre, tandis que les Apaches s'abritaient sous des wuckiups, sortes de tonnelles de broussailles souvent couvertes de chaume en herbe-d'ours. Ces derniers arrivants adoptèrent une grande partie de la culture du Sud-Ouest mais, avec l'acquisition du mouton, introduit par les Espagnols, les Navajos remplacèrent bientôt le coton par la laine. Ils devinrent des tisseurs de couvertures expérimentés et plus tard, dans les années 1850, ils furent initiés par les Mexicains à l'art de travailler l'argent, qu'ils associèrent aux turquoises de la région pour créer des bijoux raffinés très convoités.

La réserve indienne des Navajos du Sud-Ouest se trouve actuellement dans le nord-est de l'Arizona, elle est aujourd'hui la plus grande des Etats-Unis.

Quant aux Apaches, excellents et redoutables guerriers, nomades, ils se battaient contre les Navajos et chassaient. Les Apaches furent l'une des tribus à résister le plus à l'invasion américaine avant d'être finalement vaincus.


Dans le pueblo de Taos, en dehors des habitations traditionnelles (pita), ou des fours à pain qui ressemblent (proportions gardées) aux fours similaires du Baragan (le test, à prononcer tzest, en argile aussi et avec le même principe de «chauffage», j’ai mangé dans mon enfance un canard aux choux cuit dans un tel four, c’était une vraie merveille, preuve que je ne l’ai pas oubliée !), je note les deux églises (l’ancienne église, pittoresque, à côté de cimetière, et la nouvelle, San Geronimo Church, 1850), qui cohabitent harmonieusement avec les kivas, (chambres spéciales, dédiées aux rituelles religieuses mal comprises, je parle de moi-même, bien sûr) dont j’ai réussi à photographier une entrée.


J’ai réussi aussi à photographier un bâtisseur indien au travail (si, si ! regardez ici) avec sa permission, ça va de soi : dans mes voyages j’adore le contact avec les gens du pays, mais c’est beaucoup plus difficile à réaliser dans des circuits « accompagnés ». Heureusement, au risque de ne pas être bien vue, parfois je m’échappe au group et je le fais, quand même…
Enfin, nous finissons notre visite et nous reprennons de nouveau la NM 68, puis US 285/US 84 de Taos-Santa Fé, via le canyon de Rio Grande. Plus loin, à droite, la Black Messa … Nous traversons tours à tours Velarde, Riconado, Alcade, Espanola et autres Cuyamungue, les panneaux indiquent des directions romantiques, comme Lyden de Canova, Santa Cruz, Cimino, c’est clair, nous sommes au Nouveau Mexique.
Nous dépassons Cities of the gold road, Buffalu Thunder Road, Cuyamungue, et nous arrivons enfin à Santa Fé.

...la suite, ici!

lundi 27 octobre 2008

Espagne. Réveillon 2007-2008

Oh la la, qu’est ce que ça devient difficile d’écrire le dernier temps… Non seulement que j’aie du travail, ou je sois partie, ou je n’aie pas l’élan nécessaire à cause de manque de lecteurs, mais, en plus, je ne sais pas comment écrire.
Dans l’éventualité de certains lecteurs…
Par exemple, j’ai presque laissé tomber la description de l’état de choses en Roumanie, tel que je l’ai perçue pendant la visite de novembre… Et pareils pour le réveillon de Noël chez la Marinette ou pour le jour de Noël chez mon beau-frère.

Et maintenant je suis au voyage de fin de l’an (hourrrra, ça semble être sur le point de devenir une tradition !) en Espagne : l’année dernière c’était la côte Ouest (l’Atlantique), cette année c’est la côte Est, de Clermont-Ferrand jusqu’à Malaga, par Béziers…

Et toujours entre 27 décembre et premier janvier, donc il faut que je me dépêche si je veux dire encore sur mon blog « tient, il y a une semaine j’étais à… Alhambra »

Mais, pour commencer avec le commencement, voilà déjà le trajet. Comme d’habitude, en cliquant sur les images, vous pouvez les voir en format plus grand.


Plus précisément, la première journée, le 27 décembre, nous sommes partis à midi par l’autoroute A75, jusqu’à Pézenas, en continuant sur A9, respectif A7 jusqu’à une localité avec un nom pas possible, i.e. San Féliu de Guixols, où nous avons mis nos bagages pour une première nuit dans un cher petit hôtel
trois étoiles
, très joli, avec un beau carlage et une belle décoration, mais mal chauffé, à Platja d’Aro.

Comme l’année dernière, cette année non plus rien n'était programmé d'avance, j’ai laissé tout le voyage à la charge Michel,  en ne sachant jusqu’au dernier moment si nous allons partir ou pas. Mais, promis juré, c’est pour la dernière fois que je le laisse faire comme ça !Nous ne savions rien sur cette partie de l’Espagne que nous allons visiter, et une fois à l’hôtel je me suis rendu subitement compte qu’on frôle le danger de faire six jours seulement de route, ou pire, de l’autoroute, sans rien voir de cette Espagne là! J’ai couru donc immédiatement à la réception où j’ai eu la chance de trouver de très beaux livres sur la Catalogne (la région où nous étions, pardi !) d’où j’ai pu choisir une direction valable pour le lendemain : je n’avais maintenant qu’à convaincre le chef, ce qui, une fois n’est pas coutume, c’est avéré à être une tache assez facile.

Ainsi, vendredi, le 28 décembre 2007, après un petit déjeuné normal (i.e. un jus de fruits, une tranche de jambon, une de saucisson et une de fromage, un croissant et un thé, sinon un café) vers neuf heures et demie nous étions déjà de nouveau sur la route sous un soleil un peu frisquet mais quand même chaleureux à travers les vitres de la voiture, vers ce qu’allait à nous émerveiller à peu près une heure plus tard. Un lieu Sacré d’une importance et surtout d’une beauté exceptionnelle, à vous couper le souffle, un monastère perché sur la montagne dans un cadre absolument spectaculaire, le Monastère de Montserrat! Pour tout dire, non seulement c’est un Monastère Monastèrebénédictine, (pour ceux qui connaissent ma passion) construit dans les années de gloire du catholicisme, mais il y a même là bas une belle Vierge Noire, vénérée dans le monde entier et surtout par les Catalans : la Moreneta!

Au début, dans notre ascension assez abrupte vers ce lieu de pèlerinage, nous sommes frappés par la beauté de la montagne : quel paysage ! Je comprends bien qu’elle soit considérée sacre, cette montagne, tant les rochers, en lame de scie, sont impressionnants et ressemblent parfois à des statues sculptées par des être surhumains. Quand la voiture s’arrêt enfin sur un lieu plat, aménagé, avant de regarder les bâtiments, dont l’existence même et plus que surprenante dans un tel lieu, nous sommes comme envoûtés par la vue vertigineuse vers la vallée, quelque part à plus de sept cents mètres plus bas…Ce n’est qu’après nous avoir bien imprégnés de ce paysage que nos yeux se sont retournés vers le sanctuaire, lui-même avec « des proportions exceptionnelles, eu égard au site », comme si bien le remarque le petit guide acheté sur place.
L'église, construite dans un de style oscillant entre le roman et le gothique, au flanc de montagne, rappelle le fait que le monastère, fondé par l'abbé Oliba en 1025, soit un monastère bénédictin, comme je le disais plus haut. L’intérieur, richement décoré, ne cache pas le fait que le sanctuaire ait été saccagé et complètement détruit pendant des guerres et des révolutions successives (dont l’invasion napoléonienne en premier), en étalant ouvertement la date de réalisation assez récente de certains de ses décors. Mais au moins ici tout à pu être refait, à la différence de Cluny où la destruction a été irréversible !

Après avoir traversé la Place Sainte Marie, nous sommes entrés dans l’atrium de l'Abbé Argerich (le 18ème siècle), où, après avoir admiré les proportions, la façade de l’église et surtout le dallage de marbre noir et blanc qui copie celui de la Place du Capitole à Rome conçu par Michelangelo, nous avons un moment hésité entre entrer dans l’église ou nous asseoir à la longue queue sous les colonnes de la loggia à sa droite. Finalement nous avons opté pour la queue, sans trop savoir pourquoi, mais en pensant, vu le nombre de personnes qui attendaient là, que c’est important et qu’il ne faut surtout pas perdre le temps avec des réflexions inutiles. Et nous sommes montés dans la petite chapelle ou nous avons découvert avec une certaine surprise la célèbre statue qui préside la vie du sanctuaire et qui (comme je l’ai appris à la maison en étudiant les livres et les divers sites Internet ) est vénérée par les catholiques du monde entier, La Moreneta. Nous avons ainsi traversé plusieurs chapelles richement décorées et un couloir avec des très beaux mosaïques dorés, avant d’arriver dans la petite et belle chapelle qui abritait la statue sous verre et je peux vous dire qu’une fois là nous n’avons pas économisé ni notre admiration ni nos prières…
Je n'ai pas mis beaucoup de mes photos de ce site dans mon album Espagne sur flickr, car j'ai trouvé qu'il y a déjà pas mal et très belles sur Internet, comme ici, par exemple. En plus, je n’ai pas pu faire trop de photographies à l’intérieur, mais heureusement, je peux vous montrer quelques-unes que j’ai prises sur Internet ! Je m’excuse envers leurs auteurs, mais je ne pense pas que c’est mal ce que je fais, tant que je ne gagne rien là dessus !



Nous sommes restés longtemps à Montserrat, émerveillés par la montagne, le chemin de croix bordé de statues, et même le téléphérique et le petit train qui amène les pèlerins, mais surtout par l’église elle-même, à l’extérieur comme à l’intérieur et la Moreneta, la vierge noire, placée en hauteur, dans son précieux cadre. C'est un mystère pour moi pourquoi ces statues en bois, noircies par le temps, me touchent autant. En tous cas, à Montserrat nous n’avions plus envie de nous aller, tellement le calme et la sérénité des lieux nous semblaient bénéfiques. Mais comme nous avions l’intention d’arriver le soir à Alicante, à un moment donné il a fallu quand même nous décider de reprendre l’autoroute. Nous avons continué ainsi, à 120 à l’heure et plus, jusque vers 20 heures et demi. Presque sans arrêt, sauf une petite sortie sur la nationale N340, quelque part entre Aldéa et Cullera, pour voir de plus près le paysage côtier (au passage, pas trop enthousiasmant dans ces endroits) et pour trouver quelques chose à manger et à boire pour le soir, afin de ne pas être contraints de perdre le temps dans des restaurants. Juste assez pour nous apercevoir que les gens travaillaient partout, sans tenir compte de réveillon, de Noël et même pas de week-end (ce que c’est assez inhabituel pour quelqu'un qui vient de France !) et pour être estomaqués (c’est le cas de le dire !) par les grandes étendues des rangées d’orangers, citronniers et autres figuiers qui s’écroulaient sous le poids de leurs fruits…

Vers 19 heures et demi nous étions déjà à Alicante, sur des grands boulevards remplies de monde, que nous avons parcouru sans trop regarder, à la recherche d’un hôtel Ibis. Car, après l’expérience de Platja d’Aro, nous avions décidé de ne plus nous embêter en cherchant des hôtels et de faire toujours appel à une chaîne d’hôtels connue, pour ne plus avoir des surprises.
Ici je vais faire une petite parenthèse, car je suis trop contente de ces hôtels Ibis et je tiens à le dire : je les recommande chaleureusement ces hôtels, très propres et confortables et pas trop chers, avec un personnel accueillant et serviable. Le prix, par exemple, est presque toujours moitié que celui du premier hôtel de Platja d’Aro, pour une qualité équivalente et elles sont biens chauffés et tout et tout : bé oui, c’est vrai qu’on est sur la côte Méditerranéenne de l’Espagne et que nous avions eu un temps exceptionnel, avec températures allant jusqu’à 11° le matin et 20° à midi, mais, quand même, il fallait un peu de chauffage, surtout sur la brave Costa Brava, où c’était le plus froid de toutes les localités que nous avons traversées ces jours ci… Je ferme la paranthèse, lol.
Finalement nous avons trouvé notre hôtel, non sans quelques difficultés : hé hé, le guide Michelin, votre GPS fonctionne assez mal en Espagne. Par exemple, il ne peut pas vraiment trouver cet Ibis que vous annoncez pourtant : il s’arrêt à presque un kilomètre distance, quelque part devant le parc El Palmeral (sic!), en annonçant fièrement « vous êtes arrivés ».


Le lendemain, pleine d’élan j’ai convaincu le chef de prendre une route départementale ( ?) pour aller vers Granada, via la Costa Blanca, Costa Calida et Costa del Sol. Je l’ai regretté assez tôt, car j’ai trouvé affreuses tous ces parterres de maisons d’un style mal défini, mais sur des rangées entières toutes pareilles, alignées sur des kilomètres entre Alicante et Pedro del Pinatar, parmi des centaines d’hectares des bâches abritant la légumiculture et la culture des fruits tropicaux, sinon du monde entier, alors certainement de l’Europe… Vive le tourisme de masse et la production industrielle de fruits tropicaux!...C’est suivi une première dispute conjugale avec un mari affirmant que celle qui vous parle ne sait pas ce qu’elle veut, excédé comme il l’était lui aussi d’avancer ainsi, à 30 à l’heure, dans un paysage désolant. Car oui, nous, nous étions désolés. Et tout à coup reconnaissants à la France pour avoir adopté une « Loi Littoral » !

J’ai renoncé définitivement à la première destination trouvée via le GPS Michelin, i.e. le Cabo de Garo et je l’ai convaincu d'entrer aussi vite que possible sur l’autoroute, en occurrence vers Murcia, pour foncer, tant qu'il ne soit pas trop tard, vers la deuxième destination de la journée, i.e. Nerja et « Le Balcon de l’Europe ».

Nous avons traversé quand même le désert de Tabernas (point d'intérêt pour la première "destination", l’endroit où a été filmé « Laurence d’Arabie », ce que veut tout dire ), en allant de Murcia vers Almeria. Et la route sur la côte était ici vraiment sensationnelle! Mais quand nous sommes arrivées à Nerja la fatigue flottait déjà en l’air. Preuve, Michel n’a pas voulu qu’on s’arrêt pour demander où qu'il soit ce foutu balcon, en se fiant à son GPS de m…Hé ho, Michelin, vous, qui annoncez des points d’intérêt remarquables, vous ferez mieux de bien inscrire les trajets dans votre base de données, ou sinon, c’est pas la peine.Nous avons tourné un bon moment en rond en suivant les indications GPS mais finalement nous avons renoncé, ou plus précisément mon Michel et « chauffeur », car la faim le tenaillait trop. En route donc pour la troisième destination, la célèbre « Cave » de Nerja, que nous n'avons pas visité non plus, car sinon nous n’aurions pu arriver assez tôt à Granada, la Cave, i.e. la Grotte de Nerja ouvrant seulement vers 16 heures et demie. Trop tard!

Alors, nous avons été plus ou moins obligés de rester sur la belle mais un peu trop moderne à mon goût terrasse du restaurant de « la Cave de Nerja » qui surplombe la ville, pour manger une, finalement merveilleuse (il faut le reconnaître), dorade grillée, accompagnée d’une petite bière (mon pêché mignon ou plutôt une sorte de référence culturelle pendant les voyages).Maintenant, en toute sincérité, je dois dire que pendant ce temps j'étais très mécontente après les quelques échecs successifs de ce voyage. Mais à la maison je me suis complètement tranquillisée, surtout en voyant des images sur Internet. Par exemple, je me dis que la vue de la terrasse du restaurant valait la vue du Balcon de l’Europe. Surtout qu’en partant vers Granada nous nous sommes arrêtés dans une très belle crique dans un village entre Nerja et Motril (pas Maro, là nous sommes descendus en voiture vers la plage mais nous ne nous sommes pas arrêtés : raison, le voisinage un peu olé olé, avec même la petite annonce «massage complét, trois euros», sur un louche chemin vers la mer ) et qu'une grotte de plus ou de moins pour quelqu'un qui a vu Lascaux, le Gouffre de Padirac, l’Aven Armand et Dargilan (pour ne pas citer que les dernières en date) c’est pas la fin du monde d'avoir raté "La cave de Nerja" (merci Mme GPS Michelin)…

Il faut remarquer quand même que c’était une assez mauvaise journée pour notre voyage.Et ce n’était pas fini!

Car, malgré ma (trop timide ?!) suggestion de rester sur la côte et de passer la nuit à Malaga (bé oui, perso j’adore la mer et puis j’aimais bien ces villes andalouses dont les maisons blanches couvertes de bougainvilliers tombent en cascade jusqu’au bord des falaises. Je serais resté volontairement un peu plus sur la côte et je ne voyais pas du tout la nécessitée d’aller dormir à Granada, moua, quoique…), vers quatre heures de l’après midi nous soyons déjà de nouveau sur la route, vers Granada justement. C’est vrai que nous nous sommes arrêtés un peu dans cette jolie crique, comme je le disais plus haut, mais nous avons traversé quand même les montagnes Sierra Nevada assez tôt pour avoir encore de la lumière pour pouvoir les admirer. Au moins ça ! Car à Granada, après avoir trouvé avec difficulté l’hôtel, à la réception une très gentille jeune fille m'a informé qu’il n’y a pas des places ! Elle a essayé même de trouver une chambre dans quelques hôtels alentour : rien ! Mon mari aussi, il a essayé avec son portable dans les hôtels du guide Michelin (via GPS) toujours sans succès. Comme c’était déjà huit heures et demie, sans trop tarder, je suis retourné à la réception et j’ai prié la fille d’essayer voir aux Ibis de Malaga, ce qu’elle a fait avec beaucoup de gentillesse en nous réeservant même la chambre. Et nous voilà donc de retour (cette fois sur l’autoroute A92, par Loja et Casabermeja) sur la côte, vers 22 heures passées, en vrais aventuriers que nous sommes !

Nous avons pu admirer ainsi, non seulement les montagnes Sierra Nevada, mais aussi Malaga by night, pleine de monde à 22 heures, ( mais ce n’est pas étonnant pour l’Espagne, que je sache). Et comme pour trouver l’entrée à l’hôtel Ibis du centre, nous avons fait plusieurs fois le tour du centre de la ville, je peux vous dire que nous avons eu assez de temps pour le voir… En tous les cas, assez pour que mon mari perde tout envie de la visiter. De toute façon, le lendemain nous attendait une nouvelle journée fortement chargée. Et puis, nous étions déjà très fatigués! Même que j’ai prié quelqu’un à la réception d’aller l’accompagner pour rentrer la voiture dans le parking, tant j’avais peur qu’à cause de la fatigue il aille de nouveau se perdre en chemin ! Merci monsieur pour votre gentillesse: sympas les gens dans les hôtels Ibis, je vous le dis! Et je vous jure que je n'ai pas de commission, lol...

Le lendemain, dés que nous avons pu, nous avons foncé vers Granada, en refaisant en plein jour le chemin de la nuit précédente ! Il n’y a rien à dire, c’était un beau chemin : ce n'est pas un scoop, les montagnes andalouses sont d'une beauté époustouflante et sauvage, avec ces villages blancs perchés sur les rochers, défiant la gravitation, Casabermeja, Villanueva de Trabuco, ou autres Moraleda de Zafayona, que nous avons aperçus de loin sans jamais visiter, par manque de temps, ou je ne sais pas quelle autre raison...Enfin, après une queue d’au moins une heure et moult péripéties à la caisse, (stressée comme j’étais par le fait qu’à tout moment Michel puisse dire qu’il y a trop de monde et qu’il faut repartir, que ça ne vaut pas la peine d’y rester, en voyant que rien ne bouge et que tout le monde entre par-devant, finalement je suis allé moi aussi devant) j’ai obtenu mon ticket d’entrée, non pas dans le palais Alhambra proprement dit, car apparemment il n’y avait plus des tickets pour la visite du palais (à 11 heures du matin !), mais seulement pour les jardins qui l’entourent !
Nous avons pu passer ainsi par la promenade des Cyprès, avec ses jolies fenêtres de verdure vers les ruines de Secano, puis, en suivant La Voie Royale, nous sommes arrivés à la Porte du Vin pour entrer au village, ou l’Alhambra Haute. A travers la place de los Aljibes (Place des Citernes), en admirant au passage d’en haut le beau jardin de Machuca, nous sommes arrivés enfin à Alcazaba, la partie la plus ancienne d’Alhambra, une citadelle militaire citée déjà au XI-ème siècle.Vers midi et demie nous étions encore sur les remparts de la forteresse, en train d’admirer la ville de Granada, face aux cartiers d’Alcazaba et d’Albacin et la vue imprenable vers les montagnes Sierra Nevada ! Michel a fait de si belles photos ici que je n’ai pas pu m’abstenir de mettre sur le net quelques-unes, comme celle ci, en dimensions originales (i.e. 1536x1024). Et je vous jure que c’était très difficile de choisir parmi les nombreuses belles photos qu'il à fait!




Beau, très beau paysage : dans les jardins, vers une cascade artificielle qui coule dans une des allées à côté de la Porte de la Justice, je me suis dit « si le bonheur existe, alors, en ce qui me concerne, ça serra comme cela ». Dommage que la photo que Michel a faite ici à ma demande ne montre pas ni cette beauté ni le bonheur de cet instante. Et les batteries de mon appareil photo fonctionnaient seulement quand ça les arrangeait !

Dommage aussi que nous soyons restés si peu, mais c’est comme ça quand on n’a que six jours pour traverser l’Espagne. Et promis juré, on va y revenir !Vers 14 heures, non pas sans regrets, nous étions de nouveau en route, pour la Sierra Nevada et ses vieux villages. Un dernier « ratage » plus tard, (oui, oui, celui ci a été le dernier, lol!), vers 14 heures 30 nous tournions en rond dans la station de même nom à la recherche de la route vers Capileira et Trevelez.

Déjà que nous ne savions pas nous même pourquoi nous cherchions ces villages, sinon parce que nous sommes des ceux qui préfèrent éviter les grandes villes et qui considèrent que la vraie vie d’un pays peut être aperçue plutôt dans les vieux villages. Mais, en plus, même maintenant je ne suis pas si sûre qu’il y avait une route vers Trevélez en passant par la station de ski de Sierra Nevada. Je crains que non, mais  Michel, avec son GPS, continue à affirmer que oui, et que ce samedi de décembre 2007 elle était seulement fermée ! Car le col de la Sabine (2175m) était fermé à cause de neige... bé, normal sur le "Caminos de los Neveros", i.e. le chemin des glaciers...Heureusement encore qu’après que nous nous sommes payé tout ce chemin et surtout, surtout, toute cette agglomération de fin d’année dans une station de ski, nous avons vu une petite baraque où un couple de vieux très sympas vendaient des produits apicoles: ainsi au moins nous avons la satisfaction de manger encore maintenant, à la maison, du miel de romarin, de pollen et autres bombonnes au miel des montagnes Sierra Nevada.

Hé bé, après ça il a fallu renoncer à Trevélez aussi. Sans trop de tam-tam, quand même, car
1. il faisait déjà tard et il fallait arriver à Alicante aussitôt que possible, pour avoir au moins un repas chaud dans la journée, et

2. c’est seulement à la maison que j’ai appris combien blancs et combien typiques, et combien jolis sont ces villages ! Quand même, il ne faut pas croire que je me jette la tête contre les murs, surtout qu’avec son bol habituel  Michel a eu une de ces découverts en route, comme l’année dernière avec Covadonga, par exemple.
Un panneau sur l'autoroute et hop, nous voilà dans le village troglodyte de Purullena! Et dire que si on regarde sur le net on s’aperçoit qu’avec Guadix, ce charmant petit village (charmant non seulement à cause de ses maisons blanches accolées aux collines, ou même creusées dedans, mais aussi par l’humour et la gentillesse de ces habitants (voir la photo des vieux de Purullena)!) fait partie des plus prisées destinations d’Andalousie ! Et sans ce panneau, on aurait passait tranquillement à côté ! C’est décidé, c’est le dernier voyage ou je ne m’implique pas dans l’organisation avant le départ, lol…

Enfin, vers huit heures du soir nous étions dans notre chambre, dans notre premier Ibis en Espagne, i.e. le Ibis d’Alicante, retrouvé cette fois sans aucune difficulté. Et pressés d’aller au restaurant. Tellement pressés que nous avons choisi de nous arrêtés au restaurant de l’hôtel et, une fois là bas, tellement contents d’y être, que nous avons vite descendu une bouteille de vin rouge local( ?), très très bon par ailleurs et qui accompagnait à merveille nos asperges grillées et nos langoustines et crevettes, grillés eux aussi. Je crois que notre réveillon commençait déjà: tant mieux, car de toute façon, le réveillon proprement dit allait se passer dans une chambre d'hôtel, comme l'année dernière, évidement! Joyeux comme deux papes joyeux, nous sommes sortis après le repas pour prendre l'air devant l’hôtel et face à la mer (bé oui, l’hôtel est lui-même face à la mer, alors c’était tout à fait normal, pardi!).

Le lendemain, après avoir admiré et photographié longtemps un levé de soleil exceptionnel (oui, comme en Roumanie, à la Mer Noire, ici aussi, sur la Côte Méditerranéenne de l’Espagne, le soleil sort de la mer le matin. Seulement ici, dans ce matin de décembre, j’ai pas eu à attendre jusqu’à cinq heures du matin, après une nuit de discothèque quelque part à… Mangalia Nord, pour aller le voir sur la plage. ) nous sommes partis tambour battant vers Barcelone, via Alicante, voudrait mon Michel (reste à voir pourquoi ?) via Benidorm, Altea, Moraira &co., voudrais-je, énervée à mort qu’après n’avoir pas visité du tout des villes comme Malaga ou Granada (sauf Alhambra), après qu’on quitte la plus belle partie (d’après moi) de cette côte espagnole, sans rester au moins une demi-heure dans une de ces merveilleuses villes (toujours d’après moi) de la Costa Del Sol, on perd le temps à « visiter » une ville sans grand intérêt (encore une fois d’après moi) sinon les magasins et un château assez récent, de toute façon fermés, les uns et l’autre jusqu’au pas possible, tenant compte du chemin que nous restait à faire.
Cette différence d’opinion engendra, comme c’était prévisible sinon normal (en n’ayant pas d’élément de comparaison avec des couples normaux, je ne peux pas l’affirmer), un nouveau "conflit conjugal ": plus têtu l’un que l’autre, célibataires jusque sur le tard, (plus de moitié de nos vies d’adultes, lol),par conséquent, habitués tous les deux à être indépendants et à faire toujours qu’à nos têtes, parfois je trouve même étonnant le fait que notre couple fonctionne si bien depuis plus de 16 ans. Malgré toutes les différences de caractère, de tempérament, culturelles ou autres. C’est pour moi une preuve évidente de l’existence des liaisons beaucoup plus fortes, et plus solides qui nous unissent… Mais ça ne se passe pas toujours en douceur, pas entre une Capricorne typique et plutôt agitée et un Verseau aussi typique et orgueilleux, ça ne serra pas possible : parfois il y a des étincelles qui s’envolent dans toutes les directions. Comme dans cette journée de fin de l’an quelque part à la sortie d’Alicante, en Espagne, ou le feu semblait être prêt à brûler tout sur son passage. Finalement nous sommes repartis et je suis sûre qu’en soi même mon mari regrette le plus cette "dispute", malgré le fait que moi non plus je ne sais pas trop si j’avais ou pas raison de tenir aussi fort à mon opinion, même si celle-là était valable…Bof, de toute façon, ça n’a pas changé grand chose pour le moment, car, c’est sûr, nous n’avons fait que trois tours dans la ville d’Alicante, mais une fois à Moraira, par exemple, Michel (fatigué ? trop de monde, trop de voitures ? pas de place pour ce garer ? Ou simplement esprit de contradiction envers mon désir de visiter de petites villes sur le bord de la Méditerranée ?) c’est arrêté quelque part à presque un kilomètre en dehors de la ville, en me disant « vas y visiter : je t’attends ici »… Bé oui, j’ai visité, mais j’ai trouvé assez triste cette visite, malgré le fait que la petite ville me semblait si belle, avec tous ces gens qui se prélassaient sur les terrasses sous le doux soleil de décembre, heureux, en profitant pleinement de leurs journées de vacances…

Apparemment  Michel avait comprit quand même le message car, après avoir sorti sur la Nationale, prêts à ré-entrer sur l’autoroute, à El Montigo il a repris de propre initiative la route de la mer, vers Dénia. Dans le chemin nous nous sommes arrêtés pour acheter des oranges, à un de ces paysans assis avec leur marchandise au bord de la route et ce contact remarquablement joyeux avec un des habitants des lieus nous a ragaillardi. Ainsi, vers 13 heures et demie, nous avons déambulé dans les ruelles escarpées de la vieille ville de Dénia pleins d’élan et d’autres bons sentiments, ce que le charme des petites maisons à l’architecture typiquement méditerranéenne, avec des murs blancs et sans fioritures, sauf les quelques azulejos ici et là, au-dessous des balcons, avec ce petit chien rigolo, enveloppé en son étui conique, qui essayât de nous effrayer avec ses aboiements (voir les photos) et surtout, finalement, la fameuse paella que nous avons mangée vers 14 heures 30 dans un beau restaurant du coin, n’ont fait que renforcer. Preuve, après le repas, malgré l’heure assez avancée (presque 16 heures !), nous sommes montés sur les remparts du château, où nous avons pu admirer pleinement la vue imprenable sur la mer et les montagnes qui l’entouraient. Notre bien être se lisait, je pense, sur nos vissages, car un couple d’Anglais (pleine d’Anglais cette Espagne !) s’est offert spontanément pour nous faire une photo ! La voilà :



Enfin satisfaits, aprés cette visite nous sommes partis sans tarder et à toute allure vers Barcelone, plus précisément vers le circuit Formule 1 de Granollers où nous avons retenus d’avance une chambre dans un … hôtel Ibis pour pouvoir passer une nuit de réveillon tranquille. Elle a été vraiment bien tranquille notre nuit de réveillon, car, après quelques photos (juste pour bien montrer que cette année j’ai bien préparé les choses) et le repas, y inclus un super bon vin rouge roumain, (merci Stefan !!!) nous nous sommes écroulés (de fatigue, je tiens à le préciser, lol) sans même attendre le minuit! Et comme, à la différence de l’année dernière, le restaurant de l’hôtel était fermé (merci Ibis), nous avons bien dormi jusque vers huit heures du matin. Un petit déjeuner pour bien commencer l’année et… en route pour la France !
Ah, non, pas encore, c’est mon anniversaire, que diable !

Alors, comme cadeau d’anniversaire, nous avons pris la côte quelque part après Girona, sur la Nationale 260, par Llança, Portbou et surtout Banyuls, puis sur des routes encore plus petites, plus étroits et plus dangereuses, par Port-Vendres, jusqu’à Collioure et même un peu vers La Tour de Madeloc, juste pour voir!

Superbe route, je vous le dis ! Non seulement la mer et les villages qui semblent tomber dedans, mais les montagnes, où la vigne pousse partout, sur des côtes invraisemblables. Vraiment, ils ont du mérite ces gens là ! Déjà, comment font-ils pour monter et travailler sur des côtes si escarpées ? Mais aussi, tous ces beaux murs en pierre qui joliment fixent les rangés de vigne !

Comme en Espagne, avec tous ces kilomètres de serres perchées sur des terrasses construites à flanc de montagne partout, à pic, d’en haut jusqu’au bord de la mer, ici aussi nous sommes impressionnés par ce travail de titans ! Surtout que les vignobles sont beaucoup plus jolis à regarder que ces bâches en plastic qui abîment le paysage...Bé oui, nous admirons le travail, nous autres, dans la famille. Nous sommes des ringards, quoi: nous admirons les gens qui travaillent et le résultat de leur travail aussi. Et je peu même dire que nous les aimons. Partout où nous allons nous faisons de notre mieux pour entrer en contact avec, comme ce vendeur d’oranges sur la route de Dénia, ou les deux vieux montagnards qui nous ont vendu le miel dans Sierra Nevada. C’est vrai, si je pense, presque toujours c’est plutôt vers eux que nous allons et non pas vers les autres touristes que nous rencontrons sur notre route.

Enfin, je peux finir maintenant mon histoire : bien sûr que nous avons mangé des moules frites dans un restaurant sur la plage de Collioure, nous nous sommes promené aussi un peu dans la ville, nous sommes allé même à l’église, après quoi nous sommes partis tout droit vers Clermont-Ferrand, avec un petit arrêt sur le bord de l’étang de Thau pour acheter des huîtres (grande famille en Auvergne, lol) de Bouzigues et un autre à Millau pour admirer encore une fois le viaduc: j'adore cette route et je ne m'en lasse pas!

Vers 7 heures et demi nous étions déjà en train de « faire les portes » pour souhaiter « Bonne Année » au plus proches et puis à la maison pour allumer le feu dans la cheminée !

Bonne Année 2008 à tout le monde !
Andalousie

Espagne. Réveillon 2006-2007

Prologue

Je n’ai rien écrit depuis pas mal de temps et pour cause: j’avais beaucoup  trop à faire ailleurs!

Donc, maintenant je recommence mon journal: mercredi, le 27 décembre, vers 13 heures 20, nous sommes partis en vadrouille.

Sans rien réservé nul part, seulement une vague destination, calculé en conformité avec les prévisions de Météo France, vers des endroits aux températures plus cléments que les nôtres, en espérant qu’on laissera là bas nos deux rhumes respectifs…

(C’est chose fait pour ma moitié, mais en ce qui me concerne, en revenant, dés que j’ai retrouvé la pluie froide auvergnate, avec la température forcément basse dans la maison à cause du chauffage diminué pendant notre absence, j’ai replongé de plus belle : je dois aller au docteur, quoi ! Car je crois que maintenant c’est carrément une bronchite… )

Ben, ça se trouve que ces températures là nous ont amenés finalement vers Saint Jacques de Compostelle et autres grands lieus de pèlerinage chrétien, mais c’est seulement le fait du hasard, car notre destination était en fait la côte de l’Atlantique…

A propos de ça, trois remarques :
  • Je ne crois pas que mon Marcel a vu la moindre cathédrale avant de me rencontrer, à part celle de Clermont, peut être. Maintenant c’est lui qui les découvre ! Comme par exemple celle de Covadonga, dont je parlerais plus tard…
  • Ces longs circuits condensés sont à peu près comme une visite au Louvre: on traverse des salles, on regarde des peintures, on remarque un sourire par-ci, un regard par-là, on s’arrêt devant un tableau célèbre, et puis on commence à avoir le tournis… Mieux c’est de choisir une salle, ou quelque chose de précis à regarder, autrement on ne voit rien… Ou sinon, on se contant du plaisir de traverser des belles salles en regardant des belles peintures… Encore, heureusement que les appareils photos, surtout les numériques, existent. Si on ajoute maintenant les informations Internet et les guides, pour les voyages, on peut vraiment approfondir, lol…
  • Les tours opératoires, c’est des fainéants : ils n’organisent rien du tout ! Pour cette période de l’année il n’y avait rien sur Clermont, et en plus, même les circuits qui sont dans leurs catalogues sont deux fois plus chers et beaucoup moins intéressants que ce que nous avons réussi à faire… Au moins je le pense… Et si j’ouvre une agence moua…

    Mais, je continue…

    Comme nous sommes de voyageurs attitrés, nous n’avons fait aucune escale, ou presque, jusqu’en Espagne, quelque part sur la Côte, vers Bilbao

    Et là, la cata : dans une belle station maritime (pas San Sébastien, quand même)aucun hôtel d’ouvert ! Et il faut savoir que nous avons tout cherché : une bonne dame très gentille, que nous avons rencontré à la station service (où nous étions en train de faire le plein d’essence, mais aussi d’acheter deux sandwiches, car c’était déjà nuit et comment savoir si nous allons trouver un restaurant ? Ah, mon rôti
    d’agneau que j’ai mis à midi dans le congel, car mon cher et tendre ne veut pas manger à la va vite !…) nous a même conduit vers un hôtel un peu plus retiré, mais qui, à son étonnement, était fermé...

    Quand nous avons vu ça, nous avons renoncé à chercher la vague pension qu’elle nous indiquait, (surtout qu’en plus de ne pas trop savoir si elle est ouverte ou pas, nous avions comme seul repère le fait qu’elle soit à côté d’un truc ou les gens faisaient de la musique toute la nuit) et même de chercher notre ville fétiche, Lekeitio, avec son hôtel 4 étoiles qui nous a tellement plu il y a dix ans, et nous avons foncé vers Bilbao sur l'autoroute , moi en ayant l’importante mission de voir toutes les enseignes HOTEL …

    Ben, dès que j’ai vu une, j’ai crié halt et nous avons fait "demi-tour aussitôt que possible", car la rareté de ces enseignes ne nous permettait de prendre aucun risque. Mais, en sortant de l’autoroute, mon chauffeur de mari s’est trompé de route et ainsi nous sommes tombés sur un autre hôtel, sans enseigne et beaucoup plus petit que le premier, quoique peut-être au même prix, va savoir… Et, en y trouvant des chambres, nous avons descendu nos valises (en fait une seule, mais grande...) sans aucun autre commentaire…

    Bon, le lendemain nous étions déjà des touristes avérés et, par conséquent, dès le petit déjeuner nous avons repris la route, direction Saint
    Jacques de Compostelle
    ! J’ai convainque même mon mari de continuer toujours la route sur la côte de l’Atlantique jusqu’à Betanzos, malgré les sacro-saints indications de son GPS…

    Nous avons ainsi parcouru toute la « Costa de Cantabria » et la « Costa Verde » et, chose exceptionnel, nous nous sommes arrêté sur une plage repérée par mon mari, quelque part après S.Martin de Montonedo, mais avant Viveiro…
    La, nous avons mangé de nouveau des sandwiches, en regardant l’océan les pieds dans le sable, à 18° : sacrée différence avec la pluie que nous avons laissé chez nous! Le dépaysement garanti, quoi ! La voilà cette première plage:



Bon, je recommence : aujourd’hui c’est déjà jeudi, le 4 janvier 2007. Et je suis en train d’oublier des choses, peut être… Quoique…

Mais j’ai déjà préparé mon album. Et ce n’était pas une mince affaire : non seulement fallait bien choisir parmi les plus de 200 photos, mais aussi les réduire : de quelques 2000x1500 pixels et parfois plus d’un méga, je les ai ainsi transformées pour monalbum sur flickr en des photos plus économiques, de 700x500 et maximum 130ko. Si quelqu'un veut voir l’original, je peux l’envoyé par mail…

En tout cas, comme je ne suis pas allé au docteur, comme prévu (hier, parce qu’on m’a dit que je dois attendre un peu, car ça va passer, aujourd' hui parce que j’ai mis, il y a plus d’une heure, un bois dans la cheminée et ça brûle d’une manière si inquiétante que je ne veux pas prendre des risques.
Surtout que j’ai mis déjà par deux fois le feu dans la dite cheminée, et, en plus, aujourd’hui j’étais en train de brûler une casserole, donc ce n’est pas le jour…) alors, comme, en étant malade, de toute façon je dois rester dans la maison, je peux bien passer mon temps à écrire…

Comme je disais, cette première journée nous avons parcouru presque toute la côte Atlantique espagnole, en prenant souvent des petits chemins, ce que c’est un vrai plaisir, mais ralenti vachement le voyage… Quand même, vers 16 heures nous sommes entré de nouveau sur l’autoroute, vers Betanzos et ainsi, vers 17 heures, avec certaines difficultés et un peu incrédules, vu le type de chemins de campagne que nous avons du suivre, nous avons trouvé notre petit hôtel chaleureusement recommandé par le guide Michelin.


« L’hôtel » avait une belle petite battisse et surtout un très beau jardin, d’où on pouvait facilement voir que nous sommes sur un chemin de Compostelle ("le Portugais", nous a dit ultérieurement la patronne), à cause de la croix à l’entrée (dont je vous met une photo ici) et autres statues primitives, (que vous pouvez voir en allant sur flickr), mais aussi que nous sommes au chaud, en Espagne, car les arbrisseaux étaient encore en fleurs…


Charmés par la petite battisse et surtout par son jardin, nous avons été plus qu’enchantés quand la vieille dame qui nous a accueilli nous a dit qu’il y a des places… Et encore plus quand nous avons vu la belle chambre, avec une décoration
soignée, des draps garnis de dentelle ancienne, des meubles en bois, un dressing, une belle salle de bain, etc…

Tellement enchantés que, lorsque la jeune et vraie patronne est arrivé et nous a demandé combien des nuits nous allons rester, nous avons dit sans réfléchir et je ne sais pas pourquoi par ailleurs, "deux nuits"… Et même sa réponse en langue espagnole (ou galicienne, je ne sais pas, mes origines latines m’aidant à comprendre, mais pas à reconnaître les autres langues latines, quand même : pour reconnaître, il faut un peu connaître, c’est évident !)« bon, pour deux jours c’est bien », ne nous a trop inquiété pour le moment…

C’est seulement pendant la nuit que nous avons pensé (en fait, plutôt moi) qu’il faut trouver une stratégie pour rester encore une nuit dans les parages si on veut visiter tranquillement "le grand lieu de pèlerinage chrétien" qui est Saint Jacques de Compostelle, ou Santiago de Compostela pour les Espagnols (et les anglais, lol): troisième après Rome
et Jérusalem,
pour ceux qui ne le savent pas !…

Car, malgré le fait que dès que nous avons posé nos valises, nous avons foncé vers « la ville sainte », nous n’avons pas vu grand chose, et pour cause !

Ben, premièrement que la « ville sainte » est (honni soit qui mal y pense) plutôt bordélique, dirais' je…

Je vous dis pas le nombre des voitures dans les rues et le nombre des passants sur les trottoirs… Et c’est pas vers la cathédrale que tous ces citoyens pressaient leurs pas, mais plutôt vers les boutiques cossues qui pullulent alentour et, un peu plus tard, vers les nombreux bars et restaurants que détient la ville…

Pour une ville qui bouge, là, j’étais servie : celle ci, elle bougeait ! Je n’ai jamais de ma vie vu tant de monde dans les rues et aussi tard dans la nuit ! Mais pour mon chauffeur de mari c’était une vraie catastrophe. Si vous avez pu nous voir dans les bouchons, moi criant « là, là, il y a une place »,ou « un parking », et lui jurant de pas pouvoir s’arrêter…

Le comble a été quand on est entré dans un parking sous-terrain « public » et quand quelqu'un est venu pour nous empêcher de nous garer car « c’est privé »… Et je ne vous dis pas combien elle est grande notre voiture et combien étroites et tordues leurs voies de passage dans les parkings...

Et puis, quand sur le tard nous avons enfin trouvé un parking quelque part et nous avons laissé la voiture, (moi notant soigneusement les numéros, les noms des rues &co. puisque la retrouver c’est toujours ma tache, car, d’après un classique en vie, moi à pieds, je m’orients très bien, mais pas quand je suis dans une voiture. A propos, est ce que tous les maris du monde pensent que leur femme ne sait pas lire une carte, ou seulement le mien?) le chemin qu’il a fallu parcourir et le nombre de personnes qu’il a fallu interroger pour trouver une librairie, car j’aurais bien voulu trouver un livre, une carte de la ville et même de la Galice, ou de l’Espagne…


Il a fallu renoncer finalement à ce projet ambitieux (il faut chercher à Clermont – Ferrand plutôt, je pense) et nous contenter d’interroger une bonne dame dans une agence de tourisme…

Mais même celle là paraissait ne pas trop savoir où est la Cathédrale, lol… Et dire que Santiago est une ville construite autour de cette cathédrale, qui est conçue comme une tombe de l’apôtre Jacob « le Majeur », et qu’en plus c’est aussi une ville Universitaire, où "les librairies se sont multiplié les dernières années", dixit mon guide compostellian que j’ai trouvé finalement dans une échoppe, à côté d’autres bricoles pour les touristes, comme des petites cuillères avec une coquille au bout, etc…


Bon, après une courte visite dans la cathédrale, juste quelques photos et le temps de descendre dans la Crypte et d’essayer de se recueillir devant l’urne qui contient, peut-être, les ossements de l’apôtre, (« assis sur la même banque que Jean Paul II à sa visite », dixit Marcel), ce que forcément ne pouvait pas durer trop longtemps, vu le nombre de gens qui attendaient de faire la même chose, nous avons pu-nous aussi nous inscrire dans le cheminement général, en déambulant sans but apparent dans des ruelles médiévales… Et, finalement, fatigués après une journée si chargée en émotions, et pas seulement, nous nous sommes arrêtés-nous aussi dans un restaurant, pour manger la traditionnelle paella…


Apres quoi, vite arrivés à la voiture après un sans faute de ma part, et GPS
aidant, mais aussi, de nouveau, du à ma présence d’esprit à la sortie du Santiago, nous avons enfin retrouvé notre nid douillet où nous avons dormi sans bouger jusque vers 8heures et demie du matin : je souligne ça, car c’est chose évènementielle dans notre famille de « work- alcooliques»., lol…

Autrement, comme impressions de cette première journée, qu’est ce que vous voulez que je vous dise ? J’adore l’océan, les falaises escarpées, les vieilles pierres, les cités médiévales… En marchant d’un pas vif vers la cathédrale j’étais tout simplement heureuse, en oubliant mon rhume : je bombardais l’environnement avec mon appareil photo, pendant que mon Marcel parlait au téléphone. Avec qui ? Va savoir : à un moment donné un client l’a appelé et lui demandait « tu va vers Saint Jacques » ? (du Puy de Dôme, France), et mon mari, en rigolant, « oui, mais de Compostelle »…

Les bâtiments qui entourent la cathédrale me rappelaient d’une certaine manière
le Zwinger, à Dresde : je dois regarder quelque part l’époque de construction et le style, pour comprendre pourquoi, car la Dresde je l’ai visité il y a plus de 30 ans, donc je ne me rappelle peut être pas trop bien…

Bé oui, si on veut:

Bon, le Zwinger est en style baroque, ce palais est néoclassique, mais il y a beacoup de baroque en l'air sur les places autour de la cathédrale, lol...


Quant à la Cathédrale elle-même, oui, elle est impressionnante, en dehors et en dedans : elle est en style roman assez pur, elle est immense, avec ses trois nefs d’une longueur de 97m et son transept de 65m, mais elle a de très belles proportions, seulement le retable, et surtout les 8 anges « rose », si charnels, qui supportent le piédestal supérieur, qui me paraissaient " indécents ", en contraste avec la sobriété des lieus, m’ont gêné un peu… Regardez cette photo, prise sur le site http://www.eleves.ens.fr/,
par exemple...

Et je vous jure que dans la forte lumière de la messe la sensation était vraiment désagréable… Mais les goûts et les couleurs…

PORTO

Le matin, au petit déjeuner j’ai posé l’épineuse question à la jeune patronne «est ce que nous pouvons rester encore une nuit ?» à laquelle elle a répondu fermement et avec une certaine fierté : «non, on est plein pour la fin de l‘année», ce que, pour le moment, nous a foutu les boules… Pas pour longtemps, car nous avions beaucoup à faire dans cette journée même, et puis chaque chose à son temps…

Pour commencer, nous avons traversé le nord-ouest de l’Espagne et du Portugal, sur l’autoroute Santiago-Pontevedra- Vigo- Porto, à seulement quelques kilomètres de l’océan mais sans jamais le voir… Vous comprendrez pourquoi je n’aime pas les auto-routes : on ne voit jamais rien, ou presque, quand on y circule. Surtout à 110 ou même 130 à l’heure…. Mais c’est vrai, on arrive plus vite à destination: en trois heures nous étions déjà à Porto, en train de sortir de notre parking. Là, nous n’avons pas traîné.
Riches de l’expérience précédente à Santiago, nous avons trouvé tout de suite un parking souterrain où garer la voiture et nous voilà sur la rue 31 Janvier, totalement désorientés dans une ville où nous ne savions même pas quoi chercher, à part la célèbre boisson, mais ça c’est une autre histoire, que je vais raconter plus tard…

Il faut dire qu’en étant trop occupée avec mon traditionnel nettoyage général pour les fêtes de fin d’année et en ne croyant pas trop en ces vacances, que mon Marcel me promet depuis quelques années, je ne me suis pas du tout préparé. Surtout que Porto paraissait une destination tellement improbable, après la Corse et autres Tenerife que nous avons tour à tour envisagé, avant de décider à la va vite… En fait, ce n’est même pas moi qui ai décidé, lol…


Donc, nous voilà sur la rue 31 Janvier, en ne sachant pas trop quoi faire, en voyant et vers la gauche et vers la droite des bâtiments plus intéressants les uns que les autres, mais en sachant pertinemment qu’en seulement quelques heures il faut impérativement choisir. Heureusement, j’ai trouvé dans un «bar-tabac» au coin de la rue un guide avec une carte, et, malgré ses imperfections (le livre le plus plein d’erreurs que j’ai vu de ma vie, au point qu’en bas d’une statue d’un homme début, dans une attitude martiale, c’est écrit «la statue équestre» de je ne sais plus qui, mais je peux regarder si ça intéresse quelqu’un, lol…) ça nous a carrément sauvé la journée…

Finalement, après une première photo que voilà



nous avons opté pour la droite (on ne change pas? lol), dans la direction de ce beau bâtiment qui s’averre à être le monument emblématique de Porto, l’ensemble de la confrérie des Clercs. Ainsi, pour commencer, nous nous sommes retrouvé sur la place de la Liberté. Ici, de nouveau, pendant que mon mari parlait au téléphone, moi j’ai eu le temps de tout photographier (je vous ai dit, en deux jours j’ai fait plus de 200 photos, plus un film et demi… J’ai mis quelques-unes sur flickr.
)… Bon, pas que la place elle même, me rappelant un peu la place Venceslas, actuelle Vaclav, à Prague, (nous avons tous notre bagage culturel, quand nous voyageons, lol) m’impressionnait plus que ça, mais juste pour avoir un souvenir et en attendant qu’il fini sa conversation…



Mais, la pluie aidant, après quelques minutes nous avons enfin quitté cette place dont les massives et voyants bâtiments néoclassiques ou je ne sais pas quel autre style n’étaient pas notre priorité du jour, et continué vers l’église des clercs, que nous avons même visité, du à la présence d’esprit de Marcel (hé oui, je sais reconnaître les mérites) , car le bâtiment étant en travaux, fallait vraiment être perspicace pour apercevoir l’entrée…


Une église très belle quand même, cette église, et puis nous étions presque seuls, en plus il y avait aussi une petit statue-poupée sous laquelle était écrit que c’est la même que la célèbre "Le Petit Jésus de Prague" (quand je vous dis qu’il y a des similitudes…). Tout était OK seulement je transpirais de partout, malgré le froid, car l’église n’était pas chauffée.
Marcel aussi, mais moins ce jour là, quand même. Le lendemain, par contre, il m’a fait peur : il avait besoin d’un sèche-cheveux, tellement la transpiration coulait fort et en vagues successives… Drôle de rhume, celui que nous avions tous les deux. Encore une fois, lui, dés qu’il a repris le travail, le rhume lui a passé ! Le mien pas du tout: je reviens maintenant du docteur qui m’a donné un antibiotique pour dix jours : sinusite aiguë !


De l’église nous avons traversé vers la librairie Lello d’où nous sommes sortis enchantés, malgré le fait qu’il n’y avait pas un guide d’Espagne en français (ou même anglais, car pour le roumain, ça ne m’étonne pas, lol): non seulement qu’elle était dans un style Art Nouveau que je n’ai jamais vu dans une librairie, mais en plus il y avait aussi une atmosphère vraiment spéciale, avec des expositions de peinture en plus… Je vous mets ici deux photos, si vous n’avez pas envie de perdre votre temps avec tout l’album: une pour vous montrer la couleur du célèbre escalier et l’autre, avec une des peintures exposées, que j’ai bien photographié…



De là nous sommes partis juste à côté, pour assister quelques minutes à la messe de l’église des Carmélites (j’adore écouter les messes en langues étrangères, lol, mais pas des photos pendant la messe) et puis nous avons cherché un restaurant, parce que c’était déjà presque 14 heures.

A vrai dire, moi je me serais contenté volontairement d’un petit hamburger dans un Mc.Do quelque part, mais, comme d’habitude, pour mon français de mari, Mc.Do c’est prohibé, mieux un honnête sandwich avec du pain et saucisson mangé sur une plage, qu’un hamburger chez un Mc.Do… Alors, comme pour lui le repas c’est sacré, je le laisse en général choisir le restaurant… Et, il faut reconnaître qu’en général il ne se trompe pas non plus…

Mais cette fois, ça a été comme dans les films ! Les films avec des cons, si j’ose dire… Après multiples hésitations devant les restaurants de la rue du Carmo, où, tant qu'on y était, j’ai pu voir pour la première fois de prés une belle façade recouverte d’un panneau d’azulejos (sur le mur de l’église des Carmes du coin, bien sûr), nous avons déambulé dans les rues vers le centre, en nous arrêtant devant un restaurant dont l’enseigne était tellement discrète qu’on l’apercevait à peine, pareils pour le petit panneau où le menu était affiché. En ce qui me concerne ce n’était pas ce dit menu, constitué surtout des plats végétariens, qui m’a attiré, mais plutôt la porte, sans aucun moyen d’ouverture de l’extérieur : elle n’avait qu’une cloche ancienne, les clients s’annonçaient en faisant sonner la cloche et quelqu’un venait leur ouvrir…

Nous avons fait la même chose et nous voilà installés dans une sorte de ventre violet intense, avec les boyaux sur le plafond, recouvert d’une sorte de papier aluminium, ou quelque chose de semblable… Aux toilettes, où je suis allé illico presto et pas seulement pour me laver les mains, la même atmosphère étrange : le coin toilette était vraiment en coin, de même couleur violette intens, avec des pierres, du sable, un petit poisson dans un bocal (si, si !)…

Ohwo… je me suis dit, ici nous sommes tombés chez les scientologues, ou autres transcendantaux semblables… Car, le menu plutôt végétarien, les couleurs des murs, le poisson dans le bocal à côté des toilettes, les pierres, les fils des plants vertes qui courraient sur les murs, la musique surtout, apaisante et discrète, et puis même les clients, très BCBG, même plus, qui paraissant des habitués des lieus…

Hé, ça va, il n’y avait pas des risques de manipulation, quand même, quelques heures de plus à Porto et puis nous allons prendre de nouveau le chemin de Compostelle, lol…

Bé oui, mais quand ?… Car mon gourmand de mari a décidé de commander pour deux un plat typique portugais, à base de morue dessalée. Tellement typique, que nous étions les seuls à le commander. Raison pour laquelle ils ont du, je suppose, aller pécher la morue… Certes est qu’après une heure d'attente, montre en main, une dame est venue de la cuisine pour m’expliquer (je suppose que, dans l’atmosphère de recueillement du local, mon agitation intérieure détonait!) que, le plat ne faisant pas partie du menu du jour, sa préparation dure plus longtemps…

Et moi de lui dire "mais madame, vous savez, on est ici seulement pour encore trois heures, et mon mari veut acheter du Porto et moi je veux visiter la Cathédrale, alors, si nous avions su, votre plat, vous aurez pu vous le mettre où je pense"…

Ne vous inquiétez pas, je n’ai pas dit ça, j’étais vachement polie moi aussi, je n’aurais jamais osé être autrement dans cette atmosphère feutrée…

Mais c’était quand même mon ressenti…

Enfin, finalement nous avons mangé et nous sommes partis vers la cathédrale. Même je dois reconnaître que ça n’aurais servi à rien de se presser, à part de nous promener un peu dans les rues classées Patrimoine de l'humanité, sous la pluie, car la cathédrale a été ouverte exactement à notre arrivée : ils ont dû eux aussi commander la morue, lol…

Là, de nouveau j’ai eu le temps de tout photographier alentour, car, comme d’habitude, mon Marcel était avec son portable. Par exemple j’ai même photographié cette statue qui tourne le dos à la ville pour regarder vers le bâtiment modern (très controversé, paraît-il) qui remplace les ruines de la tour d’origine construite aux XIV-XV siècles…

Après quoi, nous sommes entrés enfin et tout visité, comme il se doit, surtout que dehors il pleuvait, lol. A propos, ce n'est que maintenant, en lisant les instructions de voyage sur viamichelin.com, que j'ai appris qu'à Porto il pleut tout le temps ou presque.

Je vous épargne les détailles de notre visite, je veux seulement dire que la cathédrale a un style roman, avec des influences «limousines», dixit mon livre. Aussi, dans le chapitre nous avons eu la chance (ça m’arrive souvent dans mes voyages) de rencontrer une dame qui nous a tout expliqué, en commençant avec l’origine du marbre rose des tables et les tiroirs où les curés tenaient leurs habits, et finissant avec l’endroit où ils mettaient leurs serviettes avant et après la messe…

Personnellement, j'ai bien aimé le cloître gothique avec la mousse sur ses pierres et ses murs en azulejos : des panneaux représentants des scènes de la
«Cantique des Cantiques» (Cintarea cintarilor)… En plus, de là on avait une belle vue sur la ville aussi, et ça en restant à l'abri…

Ceci dit, comme le voyageur aime voyager, nous avons quitté cet endroit tranquille pour nous jeter de nouveau dans l’enfer de la vie moderne.

Et quand je dis enfer, je sais de quoi je parle : comme je disais plus haut, mon mari voulait acheter du Porto «à la cave»…


Ben, il a repéré sur la carte des caves de vin dans une rue, et après avoir récupéré notre voiture, il a programmé son GPS et en avant !

Seulement, nous avons constaté à un moment donné que loin d’aller de l’avant, nous ne faisons que tourner en rond, et ça depuis un bon moment.

J’ai essayé de lui expliquer, à mon chauffeur de mari, qu’il doit laisser tomber son GPS (vous savez, moi, comme informaticienne que je suis, je n’ai pas trop confiance dans ces programmes informatiques, lol) car la rivière que nous devons traverser pour aller vers cette rue, la voilà, derrière la Cathédrale, comme vous pouvez vérifier sur cette photo, où vous pouvez même voir les caves où nous avons acheté sur le tard nos bouteilles...


Ben non, mon mari, il a confiance ! En plus, il veut rentabiliser son GPS, je pense… Après au moins deux heures de «tourner en rond», (pour ne pas dire de "tournante", lol) qui m’ont rendu carrément malade, finalement il a renoncé et nous avons fait le chemin petit à petit : jusqu’au pont, puis tout droit, etc…

Sur l'autre côté, de nouveau: il voulait à tout prix que je le ramène (cette fois je remplaçais le GPS, lol) dans une certaine rue qu’il voyait sur la carte attachée à mon guide, en me demandant sentencieusement : «montre-moi sur la carte où sommes-nous» ! Ben, je pouvais pas, les rues que je voyais dehors n’existant pas sur ma carte ! Là, j’étais hors de moi : j’ai l’impression que pour les hommes les cartes, les appareils &co comptes plus que la réalité des choses, n’est ce pas Ségolène ? Finalement il m’a écouté et nous avons pris la route que nos yeux nous montraient vers la rivière d’en face !

Arrivés à un moment donné de l’autre côté de la rivière, sur une colline, vers le Monastère et l'église de la Serra de Pilar, nous ne voyons plus aucune rue descendante vers le quai, alors nous avons arrêté la voiture et j’ai abordé un citoyen, qui nous a expliqué que non, ici ce n’est pas Porto, mais Villa Nova de Gaia et que oui, le Porto, le vin, il est fait à Villa Nova de Gaia, pas à Porto, et que entre la maison que nous voyons en face et le grillage adjacent il y a en fait une rue qu'on ne peut pas voir, car trop étroite, qui descend jusqu’au quai !

Hé hé, donc voilà le problème : nous, nous cherchions une certaine rue de la ville de Porto, en pensant que c’est cette rue de Villa Nova de Gaia. Manque de pot, une rue avec le même nom existait aussi à Porto… Donc, c’était pas la faute du GPS. Quand même, se fier aveuglement à un appareil ?!…

Bé là, quand nous avons pris le petit chemin que le bonhomme nous a indiqué, je ne vous dis pas ! Non seulement qu’il était en pante et sinueux, mais aussi très étroit, parfois j’avais l’impression que la voiture ne passera pas, et en plus il était pavé avec tout sort de pierres, comme les chemins de campagne. En plus, il faisait déjà nuit, nous sommes arrivés pile poil avant la fermeture !

Ouf…

Enfin, le Porto dans le coffre, nous avons pris le chemin de retour vers notre hôtel…

Quand même, quels rigolos ces portugais, d’appeler Porto un vin qui est fait à Gaia…


SANTIAGO &co..

Hi hi hi… J’écris au rythme de notre voyage, mais décalé : il y a exactement une semaine nous étions à Santiago de Compostella, en train de chercher des cadeaux pour les proches…

Le matin, nous nous sommes extrait avec regrets de notre lit douillet : la fatigue, mais aussi la qualité du matelas, lol… Quand même, vers 10 heures moins quart, après avoir déjeuné, payé et des nombreuses politesses envers la jeune patronne, nous étions déjà prêts à reprendre le chemin et, pour bien commencer la journée, chercher une nouvelle chambre dans les environs, pour la nuit…

Ben, le premier hôtel que nous avons contacté avait des chambres, donc vite fait nous avons loué une. Et quand nous avons monté nos bagages dans la chambre, nous sommes restés carrément bouche bée en voyant leur offre. Je vous ai mis une photo pour voir.
Nous avons même regretté d’avoir séjourné dans le premier, et ça pour
plusieurs raisons :

  1. 1.il était vraiment isolé, il fallait traverser des chemins très entortillés et étroits pour y arriver; là sans GPS, sutout la nuit, ça aurait pu être très difficile...
  2. 2.malgré la beauté de la bâtisse, et de toute la décoration, il faisait assez froid dans la chambre(surtout au début), dans le dressing et la salle de bain et même l’eau chaude avait du mal à venir…
  3. 3.c’est toujours délicat d’habiter quasiment "chez quelqu’un" d'inconnu;
Surtout quand on ne peut pas vraiment communiquer… Et encore… On se sent plus libre dans un hôtel, dans une chambre impersonnelle…

En plus, ce qui ne gâchait rien, le prix était à peu près le même…

Bon, maintenant c’est fait, c’est fait ! Et c’est vrai que la bâtisse et son jardin étaient pleins de charmes...

Après avoir laissé nos bagages dans ce nouvel hôtel, nous avons repris encore une fois notre chemin de Compostelle, où nous sommes arrivés dans un rien de temps sous une pluie battante ! Laquelle pluie a duré toute notre visite, en nous cassant tout envie de nous promener dans les rues, surtout à mon double,qui n’avait rien pour le protéger et qui transpirait froid, par vagues successives : j’en avais vraiment la trouille…

Nous avons profité pour rester le plus longtemps possible à l’intérieur : comme à notre arrivée le Musée de la Cathédrale était encore fermé, nous avons commencé par visiter le Musée d’Art Sacré situé dans le Monastère de San Paio de Antealtares, puis un musée plus modern, "constructiviste", dirais'je, qui essayait d’expliquer d’une manière imagée les richesses de la vie monacale… Par exemple, une métaphore de la vie des ermites dans le dessert, m’a paru être cette salle vide avec les murs
habillés en tissu blanc, avec des colonnes et quelques tabourets habillés elles aussi dans le même tissu blanc… Un écran dans un coin de la salle, d’où une bonne sœur nous parlait en espagnole dans le milieu d’un jardin fleuri, m’a paru comme une invitation à m’asseoir, donc comme une invitation à la détente et à la méditation, dans ce cadre blanc, où le regard n’était attiré par rien du tout…

Bon, on ne pouvait pas quand même s’éterniser dans ce musée, alors nous sommes sortis sous les colonnes, mais comme la pluie continuait à verses, j’ai proposé à mon mari d’entrer de nouveau dans la Cathédrale, car «c’est mieux d’attendre que la pluie se calme en regardant les belles chapelles, que d’attendre ici, sous ses colonnes »…

Aussitôt dit, aussitôt fait ! Mais, à l’intérieur, surprise ! Une grande, mais alors très grande Messe ! Avec la télévision, avec l’évêque et tout et une pléthore de prêtres et autres militaires… J’ai fait vite quelques photos, en prenant soin de ne pas trop gêner : heureusement pour moi, je n’étais pas la seule à le faire !

Après, j’ai vu que le Musée de la Cathédrale est ouvert et alors nous nous y sommes précipité avec joie ! Il y avait de quoi, quand même. Déjà le cadre était vraiment magnifique. Mais dés la première salle que nous avons empruntée, qui c’est avéré à être la Chapelle des Reliques, nous avons trouvé une superbe retable qui nous a laissé sur le c…Et puis les tapisseries (il y a sur des cartons de Rubens, mais aussi, mes préférées, sur des cartons de Teniers, Van Tulden, et Goya.) les sculptures (dont celle de Saint Obispo, que par malice j’ai aussitôt photographié), les peintures, le trésor lui-même, avec des collections de peintures, d’orfèvreries, cristal, ivoire, etc… Mais il y a beaucoup des sites qui décrivent
ce Musée,
je ne vais plus m’attarder sur ce sujet. Voilà seulement une photo du trésor et une autre de ce Saint Obispo que j'ai photographié pour on-line.


En sortant du Musée nous sommes tombés sur une vraie procession : la Messe venait de s'achever et les « officiels » étaient en train de sortir par « le Portique de la Gloire », la porte principale de la Cathédrale… Tout en étant ébahie par la beauté de cette procession, j’ai eu quand même la présence d’esprit de déclencher mon appareil et de faire quelques photos, sans rien demander à personne. Vu le regard d’un des curés, j’ai la tendance de croire que c’était interdit, mais comme personne ne m’a rien dit…

En plus, cerise sur le gâteau, j’ai profité de la cohue pour sortir moi aussi par la même porte, ce que mon mari a fait imediatemnt après, en me suivant, sans avoir le temps de trop réfléchir… Et je vous jure qu’après nous ils ont fermé les portes! Comme quoi, ils ne doivent pas être si nombreux ceux qui peuvent se venter avec de telles faits d’armes…

Je me sentais (et je me sens un peu même maintenant) à peu prés comme ce type qui a pour but dans la vie de s’introduire où il n’est jamais invité, comme à l’Elysée, par exemple… Ou dans les photos officielles, avec les grands de ce monde… Vous voyez de qui je parle ?… Ca me fait trop rire, lol...


Et, pour rester dans le ton, une histoire rigolotte concernant le Portique de la Gloire: l’arc central repose sur deux colonnes. Sur celle de gauche il y a les statues des prophètes Jérémie, Daniel, Isaïe et Moïse. On dit que le sourire de l’apôtre Daniel est le premier sourire connu dans l’histoire de l’art roman. Et parce qu’on peut associer ce sourire au fait que son regard plonge sur la poitrine de la reine de Saba, qui partage l’espace de l’arc central avec Jean Baptiste, les autorités ont demandé à un sculpteur de l’époque de réduire les seins de la reine, lol.

Voilà une belle image de ce prophète, prise sur le site http://www.eleves.ens.fr/aumonerie/pelerinage.
Allez y, il y a d'autres...


Après tous ces exploits nous sommes partis de bonne humeur chercher un restaurant, car déjà la faim se faisait sentir : il mange quand même assez tard ces espagnols, lol…

Là, nous avons trouvé un, vraiment super ! Comme mon mari a visité lui aussi cette fois les toilettes, j’ai fait même une petite photo-souvenir, que voilà. Autrement, il est vraiment contre : il pense que les gens nous regardent, lol… En plus d’être beau, le restaurant nous a offert aussi un très bon repas complet (salade, plat principal, dessert et boissons au choix) à douze euros, c’est pour ça que je tiens à noter son nom : Casino…



Une fois rassasiés, nous avons fait quelques achats (y inclus, à mes insistances, pour notre réveillon de Saint Silvestre) et nous avons repris la voiture de son parking souterrain à côté de la Cathédrale (la leçon de la première soirée nous a suffit) ! et nous sommes partis vers l’océan, pour visiter un aquarium à Reboredo, croyait Marcel… Seulement, comme je n’aime pas les auto-routes, je l’ai convainque de sortir vers Noia, pour voir aussi les Rias Bajas, ces vallées envahies par la mer entre Muros et Pontevedra (pour faire large). Seulement, la route, qui sur ma carte paraissait assez courte, a duré tellement qu’à un moment donné c’était clair pour tous les deux que dans ce fus horaire il n’y a plus d’aquarium ouvert nul part! Alors, je connais quelqu’un qui serait plutôt allé à la maison pour prendre un repos bien mérité, et vu qu’il était aussi malade, il avait bien raison quand même…
Mais comment aller à la maison quand on est là pour encore quelques heures et on a encore tant des choses à voir?! Je ne pouvais pas !
Alors, égoïstement j’ai insisté pour aller jusqu’à Cambados, ce qui m’a fallu des montagnes d’arguments!

Mais une fois arrivés, aucun de nous deux n’a regretté !
Bien sur, il faisait déjà nuit et nous n’avons pas tout visité. Mais tout le chemin parcouru jusqu’ici, en traversant des belles villes les pieds dans l’eau, le paysage, les forets d’eucalyptus, tout était beau ! En plus, la place du village la nuit, avec son église et son palais Fefiñanes avec sa façade blasonnée, les maisons anciennes autour de la place, dont « casa Ramon Cabanillas » que j’ai découvert par hasard, en attendant que mon mari achète du vin local dans un des magasins encore ouverts, l’atmosphère des lieus remplie de mystère et d’histoire… J’étais aux anges et, à la fin, mon mari était aussi content que moi et pas seulement pour son vin Albariño: lui aussi aime les vieilles pierres, surtout quand elles ne se situent pas sur les grands boulevards du tourisme et quand on tombe dedans par hasard … J'ai is seulement trois photos sur flickr,
dont cellà, mais j'ai encore et il y a sur le net aussi:


Apres avoir vu tout ce que nous pouvions voir à cette heure, après avoir acheter tout et n'import quoi, nous sommes entrés, enfin contents, l’hôtel, pour passer notre dernière nuit en Galice…

Costa Verde
Je me sens assez mal, avec ma sinusite qui ne veut pas céder malgré les 8 pastilles de pyostacine que j’ai déjà ingurgité. Ainsi, je n’ai pas trop d’élan pour mon journal espagnol. Mais de toute façon je ne peux faire rien d’autre, au moins ça m’aide à prendre en patience mon mal…

Donc, dimanche, il y a seulement une semaine (il me semble que des années ont passé depuis…) nous étions dans la voiture, sur la route Santiago – Ribadeo - Gijon.

Comment a fait mon mari pour sortir de l’autoroute à un moment donné et descendre exactement vers la Playa de las Catedrales ?! Je n’en sais rien ! Peut-être il a vu un panneau,
quelque chose ?!… Ce qui est sûr c’est que rien n’était planifié d’avance et que seulement hier soir, à l’aide de yahoo, de viamichelin etautres google earth, nous avons trouvé le nom de ce magnifique endroit quiporte si bien son nom, où le plus pur de hasard nous a amené. Et dire qu’il est déclaré «monument naturel » par le gouvernement de la province et que même Washington
Post
en fait référence

De loin nous avions vu que c’était l’endroit idéal pour un pique-nique,
mais quand nous sommes descendus de la voiture et nous nous sommes approchés de la côte, nous avons été carrément impressionnés, même s’il y avait la marée haute, ou justement à cause de cela… Car, si nous n’avions pas vu les, paraît-il, magnifiques grottes et autres curiosités que
l’océan a sculpté dans les pierres, nous l’avons vu par contre à l’œuvre, dans toute sa splendeur. Tellement sauvage et beau que mon mari ne cessait de le filmer et moi de le photographier, en essayant de fixer sur la pellicule ce moment magique. Magique, malgré une pluie fine, qui à la fin nous a quand même ramassés. Pas avant de photographier un peu et quelques fleurs par-ci par-là, car je peux vous dire qu'ils ont raison de protéger l’espace, au moins pour la flore, car la faune, à part quelques humains un peu plus loin, nous n’avions rien vu, lol…

Je vous mets ici une de ces photos, juste pour la comodité, car je l'ai mis déjà sur flickr:



Par ailleurs, si vous voulez voir plus, il y a pas mal de photos sur le net.

Nous avons vite trouvé une autre crique, Concha de Artedo, si je crois celui qui a fait cette photo:
avec même un restaurant annoncé par un panneau sur la route et qui était en réalité férmé. Mais, malgré l’effort fourni pour arriver là, sur des routes étroites et presque en chute libre vers l’océan, traversant des forêts de pin et l’eucalyptus, comme d’habitude sur cette côte, nous avons profité vite du fait que nous pouvions encore faire demi-tour, sûr cette place où entraient au maximum 3 voitures et où la notre était déjà la troisième, pour déguerpir aussitôt.

A ce moment, avec tous ces chemins à gauche et à droite, il faisait déjà 13 heures, donc l’heure du repas. D’un coup, dans une autre ria que nous avons trouvé au bout d’une autre «resserve naturelle », en fait un sort de golf gardé par un vieux village de pêcheurs, (Puerto de Vega: vive Internet, ViaMichelin, yahoo et ses images! Avec ce que j’ai comme photos, j’ai eu la chance de le reconnaître, même si je n’ai pas enregistré aucun nom quand j'y était) en voyant un restaurant j’ai eu envie d’une soupe de poissons authentique. Mais ce n’était pas mon jour, malgré des lendemains qui devraient apparemment chanter, car mon anniversaire… Mon chauffeur de mari, qui ne voulait pas laisser ça voiture, où, par commodité, la grande valise trônait impériale sur la banquette arrière, parmi les gens de passage, nombreux dans les environs, m’a reproché avec raison « toi, qui ne veux jamais aller au restaurant »…

Bé oui, mais ce n’est pas pareil quand même partir une seule journée, ou partir plusieures. Dans une seule journée, un repas froid, ça ne s’observe même pas, pendant que, dans les excursions plus longues, un repas chaud par jour c’est quand même nécessaire, je trouve. Seulement mon mari avait constamment en tête le fait que nous allions manger le soir au restaurant, malgré le fait que je lui ai longuement expliqué que le soir de Saint Silvestre aucun restaurant ne va pas nous servir, sauf le repas de réveillon ?

Rien à faire! Tant pis pour ma soupe espagnole, ça serra pour une autre fois. Nous avons repris de nouveau la route, à travers des maisons coquettes, entourées des orangers et de citronniers pleins de fruits, que je n’ai pas réussi à photographier, mais j’ai sûrement sur mon film, que je vais regarder un de ces jours… J’ai photographié quand même un de ces greniers sur pilotis,
typiques pour la région et aussi un palmier « fleuri » pour les fêtes. Quant aux autres arbustes fleuris, avec celui du premier hôtel de Santiago vous pouvez imaginer les autres, avec des fleurs rouges ou roses, peut-être des camélias ?! …

En fait nous n’étions plus probablement depuis un bon moment en Galicie, mais dans les Asturies, ce que j’ai tout de suite reconnu (à cause du brouillard océanique) quand nous sommes arrivés à la troisième Playa de cette journée et nous avons pu nous arrêter enfin plus longtemps pour manger un sandwich de mon sac, en admirant le paysage. Ici c’était, d’après moi, l’endroit le plus merveilleux que j’ai vu pendant ce voyage, et j’aurais vachement regretté de ne pas le voir. C’est vrai qu’on ne peut pas regretter de n’avoir pas vu quelque chose qu’on ne puisse même pas imaginer… Quoique, j’aurais du savoir que nous traversons les Asturies, et là, j’aurais du vouloir voir un tel endroit, comme j’ai lu quelque part une description très émouvante de ces brumes : preuve que je les ai reconnus, lol !

Le comble c’est que exactement cette crique là je ne le trouve pas sur Internet, malgré mes efforts. Ille était pourtant assez large, bordée par une bonne route et il y avait plein des surfeurs dans les vagues, donc elle était apparemment très connue ! Bon, elle est après Cudillero et avant Gijon, peut être même Avilés, car en entrant dans l’autoroute nous étions direction Avilés…


La photo que j’ai mise sur flickr montre un peu ce brouillard et la topographie des lieus, quoique moins qu'en realité et même moins que la photo en dimensions originales que je peux envoyer par mail à la demande, lol…

En tous cas, c'était vraiment beau et j'enviais les surfeurs et les autres pêcheurs à la ligne sur le bord, car nous ne pouvions pas rester trop longtemps...


En partant de là je croyais vraiment que nous allons direction hôtel-Bilbao, mais d’un coup, en voyant un panneau touristique sur l'autoroute, mon Marcel m’a proposé joyeusement de sortir de nouveau, pour voir de quoi il s’agit.

Bien sûr que je suis toujours prête, comme le pionnier soviétique dans son temps, mais sur ces petites routes aux fonds des vallées, en voyant que le temps passe et nous ne voyons rien d’autre que des montagnes de plus en plus hautes autour de nous, mon cœur commençait à se serrer. Surtout que la nuit tombe vite à cette époque. Nous allions vers Covadonga et les
Picos de Europa
, et nous n’avions aucune idée de quoi il s’agit: je ne me souviens d’avoir appris à l’école la géographie de l’Espagne, mais, de toute façon, mon école était il y a presque 50 ans, alors j’ai des excuses… Bon, que les picos font référence à la Montagne, c’était clair, mais Covadonga ?!… Alors, quelle ne fut notre surprise quand dans une vallée, au milieu des montagnes, nous avons vu d’un coup ça :

Maintenant, c’est vrai que l’église est relativement récente, mais elle est vraiment belle, toute en marbre rose, et de grand effet entre ces montagnes.
En plus il y a aussi une grotte sainte, car Covadonga est-elle aussi un grand lieu de pèlerinage et pas seulement parce que c’est l’endroit où les chrétiens ont vaincu pour la première fois les armées musulmanes…

Enfin, après avoir visité à fond les lieux, nous avons pris de nouveau la direction de l’autoroute, en traversant un paysage sauvage, où seulement quelques pittoresques villages isolés nous prouvaient qu’on est encore dans une zone habité de la terre, car nous n’avons rencontré pratiquement aucune voiture jusqu’à Unquera. Ce qui faisait d’autant plus poignante la beauté
des Sierras Cantabriques qui nous entouraient de toute parte…

Vers 7 heures nous étions prés de Bilbao, mais il nous a fallu au moins une heure et demie pour trouver l’hôtel (le même que nous avons eu en arrivant, mais cette fois avec la chambre réservée par téléphone depuis Santiago)… A qui la faute ? J’en sais rien, mais, comme d’hab, je ne crois pas que c’était la mienne, lol… Et je ne vais pas vous dire comment j’ai résolu le problème de mes besoins naturels qui se faisaient de plus en plus pressantes…

Pour couronner le tout, mon mari m’a fait demander à la réception (personne ne sait parler Français en Espagne et comme moi, sinon en anglais, alors je ne sais pas comment, je me débrouille partout, bé, c’est presque toujours moi qui assumait les contacts avec "les habitants") s’ils peuvent nous servir un repas simple. Car bien sûr qu’après tout ce chemin, et pas préparés
du tout, nous n’avions pas envie d’aller au Réveillon.

Et of course que not ! Comment vous voulez que soit autrement: c’était à prévoir, et l’année prochaine comptez sur moi d’organiser les choses autrement!
Je veux dire, avec une belle nappe et un bon repas-sacoche, plus la bouteille de Champagne adéquate… Cette année il a fallu nous contenter d’un repas frugal et une bouteille de vin – spécial - réveillon que j’ai acheté contrairement à l’avis majoritaire (car on ne peut pas dire que dans ce cas mon vote compte pour 50% dans notre couple)…

Ben, je ne mets pas ici la photo automatique que nous avons fait, car à la dimension des photos sur flickr.com elle est trop moche : je n’ai pas réussi à trouver la bonne dimension, mais l’originale, ça va…

Bon, après le vin &co, vers 11 heures nous avons commencé les téléphones vers la famille française, car nous sentions que nous n’allons pas résister jusqu’au gong. Finalement, moi j’ai tenu bon, et c’est seulement après que j’ai vu les quelques feu d’artifices dans ce cartier de Bilbao et après avoir fini mon verre que je me suis vraiment en…dor…mie…


P.-S. après des recherches yahoo+via Michelin + google earth acharnées, où j'ai mobilisé toute la famille (ohwooo) j'ai trouvé le nom de la dernière plage : c'est Playa de Campofrio!!! J'ai reconnu l'endroit, mais je vous assure qu'il n'y avait pas des "naturistes" là bas, et que, même nous, qui, venant d'un pays plus froid, étions éblouis par les températures clémentes de l’Espagne, nous n'avions pas l'envie de nous deshabiller ce 31 décembre 2006, lol...

Epilogue


Il ne me reste pas grand chose à raconter.


Le Premier Janvier, comme cadeau d’anniversaire, mon cher et tendre a accepté de faire un grand détour sur la route Bilbao-Clermont, en prenant de nouveau la direction de la Côte, vers Lekeitio… C’est sûr que ça nous a retardés au moins quatre heures, sinon plus, mais, d’après moi, ça valait la peine !
Qu’est qu’elle est belle cette route ! Déjà la traversée du pays basque entre Bilbao et Lekeitio, mais Lekeitio lui-même, où nous avons habité dans un voyage précédent en ’95 je crois, et puis la route juste sur le bord de l’océan, avec cette couleur bleue intens du ciel et de l’eau, avec les odeurs d’eucalyptus, nous envahissant dés que nous nous arrêtions quelque part ! Nous avons tellement adoré que nous avons même essayé de prendre un (j’ai essayé une fois avec un eucalyptus acheté chez Baker, mais il n’a pas résisté au froid) et, en ne pouvant pas, nous avons quand même pris quelques branches, juste pour parfumer la voiture…

Avant de finir, quelques mots sur notre petite histoire à Lekeitio.

Comme vous le savez peut être déjà, je suis un voyageur passionné, pendant que mon mari, hormis le fait qu’il n’a pas trop de temps pour les voyages (patron d’une petite entreprise, il doit assurer la maintenance du matériel qu’il vend. Et certains de ces matériaux, notamment les installations de traite, ou l’alimentation programmée, nécessitent une intervention très rapide…) je pense qu’il n’a pas la « culture » des voyages, et même des vacances en général : dans sa famille on est très bien en restant chez soi !

En 1995 c’était notre premier voyage ensemble, (si on exclue le voyage en Roumanie en voiture le mois de novembre 1992), et nous étions en train de traverser au hasard le Pays Basque, de deux côtés de la frontière, quand nous sommes tombés sur cette charmante ville de l’Atlantique un soir de novembre.
Car, j’ai oublié de le dire, si nous voyageons, nous le faisons de préférence à l’automne ou même l’hiver, va savoir pourquoi…

Nous avons trouvé refuge dans un hôtel quatre étoiles au bord de l’océan, et quand je dis quatre étoiles, il le valait vraiment ces étoiles : une chambre à se promener en vélo dedans, une salle de bain luxueuse, avec jacuzzi et tout, plus des éventuels soins gratuits dans leur sauna, lol… Et ça à un prix raisonnable, par comparaison avec les prix en France : 400 francs/nuit pour deux personnes, petit déjeuner inclus !

Je ne vous dis pas que j’étais dans mes petits souliers, moua…

Avec le dîner aux crustacées dans un petit restaurant sur le quai, au bord de l’eau, avec, en plus, une église qui avait «le plus beau retable du Pays Basque», j’étais vraiment gâtée de chez gâtés …

Le lendemain, sans rien dire, mon Marcel téléphonait à un voisin qui était en cure thermale quelque part dans les Landes et qui nous invite avec insistance chez lui, pour dormir et pour dîner…

Et nous voilà que nous quittons nos 4 étoiles dorées pour aller chez le voisin, lol…

Déjà que je ne voyais pas trop pourquoi fallait voir les voisins même pendant les vacances, mais, quand je suis arrivée dans son soit disant hôtel de landes et quand j’ai senti de loin l’odeur de souffre, c’était la cata ! En fait, son « hôtel » n’était qu’une sorte d’hôpital, le dîner, des carottes râpées bouillis à l’eau (régime, quoi !) et le type s’ennuyait ferme parmi les vieux curistes et profitait de notre présence pour égayer un peu ses journées moroses dans les Landes…

Ben, j’ai voulu à morte à mon mari et je suis resté à jamais avec la nostalgie de mon hôtel à Lekeitio…

Seulement, dans ce voyage ci, à l’arrivée dans le Pays Basque Espagnol, voyant tous ces hôtels fermés dans la première ville où nous nous sommes arrêté, je n’ai pas osé de dire qu’il faut y aller. D’un coup, maintenant je suis allé à cet hôtel et
j’ai demandé ses coordonnés, pour pouvoir réserver d’avance dans le futur…

Que dire de plus ?

Tout le paysage que nous avons traversé était superbe. Les villes, surtout dans leur partie médiévale, magnifiques. Ce qui me semble caractériser vraiment l’Espagne, c’est le boum économique : partout ils construisent, des maisons, des ponts, des entreprises, tout le monde s’active, même en cette période de fêtes et même sur la côte, supposée au repos l’hiver!…
Ils n'ont pas les 35 heures apparement, lol...

Paraît-il que les gens de Galice sont plus gentils que les autres espagnols et de toute façon différents, car ressemblants aux irlandais (si, si, ils sont des celtes). Moi, je ne peux pas le dire : le voyage était trop court, les rencontres peu nombreuses et je n’aime pas les généralisations sur les peuples. Il y a des méchants et des gentils partout ! Et toutes les filles dans les réceptions ou dans les magasins étaient partout souriantes et gentilles, y inclus en Pays Basque, lol.

Et quoi dire de la dame qui, dans la Cathédrale de Porto, nous a si gentiment tout raconté ? Ou de la dame qui nous a conduit pour trouver un hôtel, dans la première ville basque ?

Non, il n’y avait pas des raisons que les gens ne soient pas gentils, car nous ne leurs avions pas données, alors ils ont étaient gentils, point barre.

Et vive l’Espagne, avec ses très belles régions autonomes du Nord : Pays Basque, Cantabrique, Asturies et Galice…

Et vivement le prochain voyage!...
Andalousie